1ère édition du Landhiari Show à Conakry : vibrer sous les couleurs de la culture peulh

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A l’occasion de la fête de la Tabaski, Nafidirè et Nafidiran, en collaboration avec Soudou Darja Prod, ont animé lundi, une conférence de presse au studio Kirah de la Minière pour annoncer la tenue prochaine de la première édition du Landhiari Show au Belvédère.

Prévu pour le lendemain de la fête de la Tabaski à partir de 14 heures, cet événement qui se tient pour la première fois à Conakry comportera un défilé de mode, de la comédie et une variété musicale dans les genres de diawiré, kèötö et de podha, avec des artistes comme Baro Sow, Abdoulaye Kéita,  Binta Laly, de feue Fatou Linsa, Mamadou Thug et bien d’autres.

Selon Mamadou Thug, membre-organisateur de l’événement estime que cet événement, le “Landhiari Show” fait allusion aux fêtes populaires pendant la Tabaski et a pour ambition de permettre aux habitants de Conakry de revivre la culture du Foutah théocratique.

‘’Ça se passe dans le Foutah pendant les landjo, pendant les marchés hebdomadaires, pendant les fêtes. Nous, comme on n’a pas séjourné assez longtemps, on a fait des petites demandes  à nos aînés, on nous a dit que cette fête c’est si  important pour le Foutah mais c’est aussi important qu’on puisse le faire ici parce qu’au jour d’aujourd’hui, tout le monde prend la direction du Foutah pour la fête mais tout le monde ne peut pas y être, alors il est important que les autres qui sont là puissent la vivre ici’’, estime le directeur de la structure Soudou Darja Production.

Pour rappel, Mamoudou Diallo explique que le landhiari qui relève de la culture peulh est une célébration populaire de la fête de la Tabaski pendant laquelle les mariées vêtues de leurs plus beaux vêtements s’exhibaient dans des pas de danse. Pour lui, il serait important de faire revivre la culture à travers de tels événements.

‘’L’Afrique souffre de quoi, c’est l’échelle de transmission du savoir culturel et intellectuel qui est rompu. Donc s’il y a un transfert de connaissance intergénérationnelle, je crois qu’on ne va pas partir dans la perdition. C’est ça que je vais vous rappeler et dire que si le passé ne sert pas à éclairer le présent, automatiquement les esprits vont sombrer dans les ténèbres. Donc je salue l’initiative. L’intellectuel africain est le plus étranger à sa propre culture, comme dirait l’autre (…). Pendant les fêtes, les mariées se rivalisent d’ardeur pour montrer que chacun a le meilleur mari pour l’habiller, parce qu’à l’époque, il y’avait une tenue qu’on appelait Gnamou wadjè, c’est-à-dire que quand ton mari n’est pas capable de t’offrir cette tenue, tu ne pourras pas partir au landhiari pour faire une démonstration de la capacité de ton mari à t’habiller et te rendre heureuse. Donc pendant les fêtes, comme au Manding parce que là-bas aussi on organise ce qu’on appelle la danse du Mamaya, on organise des danses qui n’ont rien à envier à la culture européenne. Cet événement regroupait les artistes, les restaurateurs et chacun dans son style vient et les gens font la fête en plein air’’, rappelle-t-il.

Maciré Soriba Camara

+224 628 112 098

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