Sahara occidental: le Polisario annonce la mort de son chef Mohamed Abdelaziz

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Le chef du Front Polisario qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, Mohamed Abdelaziz, 69 ans, est décédé mardi des suites d’une longue maladie, a annoncé le mouvement indépendantiste cité par l’agence algérienne APS.
Mohamed Abdelaziz, dirigeant historique du mouvement indépendantiste et militant intransigeant, était depuis 1976 à la tête du Polisario, qui avait été fondé trois ans auparavant pour défendre avec le soutien de l’Algérie l’indépendance de l’ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc en 1975.
En Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil de huit jours et ouvert la réunion d’un Conseil des ministres par une minute de silence en hommage au dirigeant indépendantiste, a annoncé la télévision.
Le Polisario n’a pas fourni immédiatement de précisions sur les circonstances du décès du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le mouvement indépendantiste en 1976.
C’est une grande perte pour le peuple sahraoui, a déclaré à l’AFP, un responsable du Polisario, Mohamed Keddad. Il a sacrifié sa vie pour la libération du Sahara Occidental. Il incarnait la sagesse, la pondération, l’engagement sincère et ferme pour la libération du Sahara Occidental, a-t-il ajouté.
En février dernier, Mohamed Abdelaziz était apparu affaibli en recevant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans un camp de réfugiés à Tindouf, en territoire algérien.
Un plan de l’ONU pour un référendum d’autodétermination de ce territoire est bloqué depuis 1992 par le Maroc qui milite en faveur d’une large autonomie sous sa propre souveraineté.
Une Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) y supervise depuis un cessez-le-feu formellement proclamé par le Polisario en septembre 1991.
Mohamed Abdelaziz est un Reguibi, une des trois grandes tribus sahraouies, de la fraction des Fokra. Il a fait ses études primaires et secondaires dans le sud marocain, où ses parents se sont installés au milieu des années 1950. Son père était un ancien sous-officer de l’armée royale marocaine.
A la fin des années 1960, il est à Rabat et Casablanca, où il rencontre les premiers militants nationalistes sahraouis, qui fréquentaient alors les universités marocaines. Dans ces milieux très activistes, il fait ses premières armes dans la politique, avant de passer à la lutte clandestine puis ouverte.
Aux côtés de Mustapha Sayed el-Ouali, il participe à la création du Front Polisario en mai 1973, et en devient un des principaux chefs militaires. Avec Brahim Ghali, il organise les premiers raids contre les garnisons espagnoles.
Il participe lui-même aux opérations, et continuera de le faire pendant quelques années lorsqu’il devient le numéro un sahraoui, en 1976.
A la tête du Polisario, M. Abdelaziz abandonne progressivement l’anonymat militaire pour acquérir progressivement la stature d’homme d’Etat. Mais il mène méthodiquement l’action militaire, sur laquelle il s’appuiera pour en tirer les bénéfices politiques et diplomatiques.
AFP

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