Explication de vote sur le Volet Dépenses du projet de Loi de Finances 2017 (Par les Libéraux-démocrates)

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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Ministre Conseiller Représentant du Chef de l’Etat,
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs du personnel de l’Administration Parlementaire,
Distingués Invités, tout protocole confondu,
Mesdames et Messieurs,
Les députés de mon groupe parlementaire ont participé activement aux travaux en commission et en inter commission consacrés au volet dépenses du projet de loi de finances 2017 soumis par le gouvernement à l’Assemblée Nationale. Les commentaires et observations de mon groupe parlementaire seront aujourd’hui liminaires et l’essentiel de notre contribution vous sera livrée le mardi 13 décembre 2016 à l’occasion du vote dudit projet de loi de finances.
Monsieur le Président
Honorables Députés
Les prévisions de dépenses du projet de budget 2017 sont évaluées à un montant de 15 328, 456 milliards de GNF contre une estimation 12 535,10 milliards à fin décembre 2016, soit une augmentation de 2 793 ,34 milliards de GNF qui correspond à un accroissement 22,3% par rapport aux projections révisées à fin décembre 2016.
Les prévisions de dépenses totales pour l’année budgétaire 2017 se repartissent ainsi qu’il suit :
Dépenses courantes pour un montant de 10 475,612 milliards de GNF ;
Dépenses en capital à hauteur de 4 852,844 milliards de GNF.
Rapporter aux prévisions des dépenses totales, les dépenses courantes représentent 68,34% contre 31,66% pour les dépenses en capital. Les ratios ci-avant nous interpelle tous, car ils indiquent clairement que ce projet de budget soumis par le gouvernement est un budget de consommation et non d’investissement. Cela dénote du peu d’intérêt que le gouvernement a de créer la richesse par une plus grande allocation de ressources pour les actions de développement de notre pays, afin de lutter efficacement contre la pauvreté.
Plus en détail, les dépenses courantes hors salaires et hors intérêts de la dette se chiffrent à 5 719,062 milliards de GNF soit 54,6% des dépenses courantes, largement supérieur aux dépenses en capital sur financement intérieur qui sont de 2 329,654 milliards de GNF soit le double des dépenses sur BND.
Monsieur le Président
Honorables Députés
Une analyse des allocations de ressources des dépenses de fonctionnement à savoir le titre 3 indique que l’ensemble du secteur rural (agriculture, élevage, pêche et environnement) a une dotation de crédits budgétaires d’un montant total de 21,39 milliards de GNF contre 34,02 milliards de GNF pour la primature et 263,42 milliards de GNF pour la présidence de la République soit 12,3 fois de celui-ci. Il est à noter que la primature enregistre un taux d’accroissement de ses dépenses de fonctionnement de 40% par rapport à 2016.
Rapportées au total du budget de l’Etat, la part du secteur rural est de 4,8% contre un objectif de 10% prévu par les accords de Maputo. Il y a lieu alors de se poser la question de savoir, où se trouve la volonté du gouvernement de mener une véritable politique de développement Agricole et de la sécurité alimentaire ?
Par ailleurs, les crédits alloués au fonctionnement du secteur éducatif et celui de la jeunesse qui est une des priorités du Président de la République s’élève à 186,47 milliards de GNF nettement inférieur aux crédits de fonctionnement alloués à la Présidence de la République (263,42 milliards de GNF).
S’agissant de la justice, on note une régression des crédits budgétaires par rapport à l’année 2016 surtout en matière d’investissement. Les crédits alloués au fonctionnement de ce département clé s’élèvent à 28,80 milliards de GNF contre 34,02 milliards de GNF pour la primature. De plus, face à l’état de délabrement des infrastructures des justices paix de notre pays ; alors que certaines se trouvent encore en location comme c’est le cas du TPI de Dixinn, il faut dire que la politique du gouvernement vise moins de justice et moins de sécurité pour les populations.
Outre la part élevée des dépenses courantes par rapport aux dépenses en capital d’une part, le montant élevé des dépenses de fonctionnement (titre 3) rapporté aux dépenses courantes d’autre part, les lignes budgétaires ‘’carburant et lubrifiants’’ et ‘’matériels et mobiliers de bureaux’’ dont les crédits augmentent d’année en année restent préoccupant dans la mesure où il se pose la question d’efficience dans l’allocation des ressources de l’Etat.
En ce qui concerne les crédits budgétaires alloués au ministère en charge des travaux publics, ils restent encore insuffisants pour faire face aux arriérés de paiement constitués en 2016 et également à ceux liés aux travaux de reconstructions et d’entretien de nos routes qui n’ont jamais été dans l’histoire de notre pays dans un tel état de délabrement. C’est l’occasion de rappeler que Madame le ministre des travaux publics a dans un cri de cœur exprimé son incapacité de réaliser les missions de son département avec le niveau actuel de crédits qui lui sont alloués.
A notre humble avis, il serait judicieux, voire indispensable pour le gouvernement de repenser sa politique budgétaire.
Monsieur le Président
Honorables Députés
L’autre faiblesse à faire remarquer porte sur la gestion de la dette intérieure qui constitue une préoccupation majeure dans la gestion économique et financière de notre pays.
En effet, les crédits accordés par le système bancaire au secteur privé locale notamment les PME et les PMI restent très faible. Mieux, une part importante des prestations faites par celles-ci à l’Etat reste encore impayée. Cette situation fragilise notre secteur privé qui est confronté à des agios auprès du système bancaire entrainant ainsi des fermetures et des licenciements de personnels du peu d’emplois créés par ces unités de production et de prestations de services.
Monsieur le Président
Honorables Députés
Mesdames et Messieurs,
Comme indiqué plus haut, ce sont là les commentaires liminaires sur le volet dépenses du projet de loi de finances 2017 de mon groupe parlementaire ; étant entendu que nous reviendrons largement sur le volet dépenses à l’occasion du vote final du projet de loi de finances 2017.
De ce qui précède je demande à l’ensemble des députés de mon groupe parlementaire de s’abstenir de voter le volet dépenses du projet de loi de finances soumis par le gouvernement.
Je vous remercie.

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