CAN GABON 2017 : Quelles leçons pour la Guinée ?

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Titulaire d’un PhD en sciences de l’éducation physique, professeur d’EPS, sur notre sollicitation, Dr Donzo Diarra porte son regard sur la 31ème édition de la CAN senior de football, qui vient de se dérouler au Gabon. Cette compétition nous intéresse à plus d’un titre dans la mesure où en 2023, la Guinée abritera la 34ème édition. Au regard de cet enjeu sportif, Dr Donzo Diarra tire les grands enseignements de ce tournoi. Une façon d’attirer l’attention de nos responsables sportifs.
Les Gabonais ont tout réussi dans l’organisation de leur CAN 2017, sauf pour l’essentiel.
L’équipe nationale Gabonaise n’était pas à la hauteur de ce grand rendez-vous sportif africain.
S les spécialistes, la CAN Gabon 2017 a connu des avancées significatives. La pays a bénéficié des équipements divers, infrastructures sportives, téléphoniques, routières et hôtelières, dont le coût s’élève à 463 milliards de FCFA.
Cet exemple doit servir notre COCAN Guinée 2023, et son président Mamadou Antonio Souaré pour aller très vite dans la mise en place des commissions techniques, le siège de l’institution et son budget de fonctionnement, en le dotant de tous les arguments nécessaires pour atteindre ses objectifs, qui ne sont pas seulement de réussir une bonne organisation, mais aussi et surtout de faire une bonne prestation, voir jouer et gagner la coupe d’Afrique 2023.
Alors, pour être champion du monde, champion d’Afrique, champion des Jeux olympiques, il faut réellement et obligatoirement augmenter le temps d’entraînement, mais aussi et surtout apporter une qualité scientifique à la manière d’entraîner, en s’appuyant sur les nouvelles méthodes scientifiquement élaborées par les grands spécialistes des pays expérimentés en la matière.
Aujourd’hui, il est clair, grâce à la prestation de beaucoup d’autres nations de football Africain, que la performance d’une équipe de football ne dépend pas du nombre de vedettes qu’elle renferme mais plutôt la complémentarité, qui doit exister entre les joueurs d’une même équipe. Sinon l’Algérie n’allait pas rentrer sans le trophée.
La marque particulière d’une équipe est et demeure la complémentarité entre les joueurs et les compartiments du jeu (défense, milieu et attaque). Une équipe est complémentaire quand les défauts des uns sont les qualités des autres. Ainsi, on évolue en équipe. Par contre, si l’effort fourni par un ou deux joueurs de l’équipe est plus important que la contribution des autres joueurs de l’équipe, on évolue en sélection comme le cas de l’équipe Gabonaise.
Le Cameroun et l’Egypte viennent de prouver à suffisance que cette hypothèse qui dit que les vedettes renforcent une équipe mais ne font pas l’équipe. C’est pourquoi, la Zambie a eu la coupe d’Afrique des Nations en 2012 avec une ossature locale.
Ceci dit, il serait judicieux et opportun pour la Guinée de mettre à l’internat dès maintenant 30 joueurs sur la base de l’équipe junior de l’entraîneur Mandjou Diallo pendant le reste du temps, qui nous reste à courir avant le coup d’envoi du match d’ouverture Guinée contre X, que de procéder à une sélection à un ou deux ans avant le jour J. Comme l’ont fait nos confrères Gabonais. Cette méthode coûte très chère et est inefficace. La Guinée l’a pratiquée pendant les 30 dernières années sans résultats. Toutes ces questions techniques doivent être profondément mûries, discutées, amendées et financées sous le contrôle et la surveillance du Président du COCAN Guinée 2023, afin de lui permettre d’avoirr une vision très claire sur le mode de fonctionnement de son institution pour éviter le tâtonnement, l’improvisation et la diffamation à son adresse en cas de non réussite dirais-je force de tout bon Guinéen.
En conclusion, il est important de savoir que la performance d’une équipe de football n’est pas un de la nature comme le « talent » mais plutôt le résultat d’un long processus pédagogique appelé « Entraînement ». C’est pour cette raison que les grandes rencontres sportives mondiales sont classées dans l’intervalle de 4 ans chacune, considéré comme le temps minimum pour préparer une équipe d’Elite.
Selon certains spécialistes du football contemporain, il faut trois (3) cycles d’entraînement d’ensemble pour placer les actions technico-tactiques (ATT) au niveau de l’automatisme collectif, facteur essentiel de toute victoire. Ce qui signifierait que la Guinée est en retard de 6 ans sur son propre programme de mise en place d’une équipe nationale capable de nous représenter dignement pendant la CAN Guinée 2023.
Au vu de ce qui précède, je plaide auprès des autorités, d’intervenir subtilement pour nous débarrasser des fausses campagnes électorales qui ne pourront qu’aggraver la situation de notre football.
Loin de toute attaque, je pense en ma qualité de bon Guinéen, de mettre les fruits de ma réflexion à la disposition des décideurs.
L’espoir est permis, car la force de notre pays et de ses cadres sont une dominante à exploiter.
Dr DONZO Diarra, Professeur d’EPS, Entraîneur Dr PH-D en sciences de l’Education Physique

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