Les lois guinéennes, autres obstacles à la paix et au développement !

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Dans sa première adresse à l’assemblée générale de Nations Unis, M. Barack Obama, président des États-Unis a dit : « Chaque Démocratie doit être le reflet de chaque nation ». Il est évident que M. Obama n’est pas seulement instruit, il est aussi cultivé. La différence entre les deux « instruit » et « cultivé » chez beaucoup d’hommes, est comme celle séparant la terre et le ciel. Sékou Touré n’entend pas « instruit », celui qui apprend les connaissances sans pouvoir les interpréter ou les adapter aux évolutions et circonstances de sa société. C’est-à-dire, celui qui apprend une chose dans un pays A et tient coûte que coûte à l’extrapoler dans le pays B sans en changer la moindre virgule et même si les réalités sont totalement différentes. Et il sous-entend par « cultivé », celui qui apprend une chose dans un pays X et est capable de l’interpréter et l’adapter utilement aux réalités d’un pays Y.

Le mari de Michelle voulait dire que si la séparation de pouvoirs, le livre choix des élus par le peuple, la liberté d’expression ou le multipartisme, … sont les valeurs universelles, alors les termes et les lois établissant ces institutions doivent dépendre de caractéristiques particulières de chaque pays. Les bons exemples sont les démocraties en Grande Bretagne et en France. Les malheurs pour nous sont que nos « juristes » n’ont pas seulement étudié le Droit dans les pays occidentaux, la France par exemple, ils ont aussi copier-coller sa constitution, ses codes civil et pénal chez nous de telle sorte qu’un président guinéen ou un citoyen guinéen est obligé de vivre ou se comporter en président français et en citoyen français. Personne n’a besoin de le souligner que c’est ne pas la distance seule qui sépare la Guinée et La France, ils sont différents à tous les niveaux : historiquement, culturellement et même humainement.

Tenir coûte que coûte à faire les guinéens, les français ont donné naissance à des calculs de pourcentages ethniques faussement appelé élections et animés par les regroupements régionalistes et ethniques de nom « multipartisme ». Sans oublier les milliards de nos francs dilapidés au moins à chaque cinq ans pour un pays en retard à tous les coups et les confrontations ethniques. Le future est plus inquiétant parce qu’on risque d’avoir aussi les regroupements préfectoraux et pour finir en quatre petites Républiques ou « la guerre civile ». A moins que nous en prenions réellement et rapidement conscience dès maintenant en envisageant de solutions communes et adéquates.

La polygamie est interdite en Guinée, semble-t-il ? D’ailleurs, l’article 319 stipule : « L’officier de l’état civil guinéen qui ne se conformera pas aux dispositions relatives à l’interdiction de la polygamie sera poursuivi en correctionnelle et puni de mêmes peines que celles prévues à l’article 118 du présent code ». Et même une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans est requis aux violations des articles 315 et 316.

Je ne m’en vais pas situer la respectabilité de ces articles dans un monde de plus de quatre-vingt-dix pourcents des musulmans qui ont une autre lecture de la polygamie ; surtout que ceux qui sont soumis à Allah, n’auront rien à faire de ce bout de papier. Non plus, je ne perdrai pas mon temps dans les explications coraniques ou de traditions prophétiques relatives à la polygamie. La question fondamentale est pourquoi ces articles sont-ils dans les codes guinéens ? Je me souviens quand j’ai suivi le cours de droit civil, notre professeur nous a dit que : « Comment pourraient-ils les guinéens respecter ces articles lorsqu’on peut y trouver même des juges, procureurs ou avocats, … polygames ? » On peut ajouter que la probable femme plaintive est même la fille d’un polygame ou qu’il y avait des polygames parmi ceux qui ont rédigé ces codes. Bien sûr que la polygamie a des conséquences négatives comme d’ailleurs toute pratique humaine. Celles-ci peuvent se manifester entre les femmes d’un même mari ou entre les frères et sœurs. Le moins qu’on puisse dire est la stupidité des ceux qui ont mis ces articles dans les codes guinéens bien qu’ils savaient qu’ils ne seraient pas respectés même à un pourcent. Ils savaient aussi qu’ils étaient opposés aux cultures, à l’histoire de la Guinée et à la foi de plus de la majorité de guinéens. Ou bien voulaient-ils que nous soyons des copies françaises ?

On peut comprendre que tous les hommes ne peuvent pas être polygames car les moyens financiers, la physique et même l’esprit de management de la famille polygame en empêcheraient beaucoup ; mais dire qu’aucun homme n’a le droit de l’être, est purement une stupidité juridique chez nous. Quand un homme aime une femme, la meilleure manière pour eux seraient de se marier aux yeux de la société car dans le cas contraire, elle sera une tentation pour lui et un raccourci pour pervertir la société de bonnes mœurs. Tout musulman sincère et même tout africain qui n’est pas culturellement aliéné, ne toucheront qu’à leurs femmes. L’infidélité n’a pas sa place dans ce monde de bonnes coutumes. Le ridicule est ceux qui s’offusquent à l’idée de la polygamie, ne lèvent pas le petit doigt quand il y a le concubinage dans l’infidélité généralisée. Que feraient-ils de surplus de femmes qui resteront après que tous les hommes hypothétiquement marie une ? Ou bien préfèrent-ils que chaque homme ait femme à la maison et une dizaine dehors avec le cortèges de enfants sans familles? Avant tout, ce sont les coutumes de leurs maîtres.

Ces stupidités juridiques se manifestent à tous les niveaux en Guinée. L’histoire a donné raison au Général Conté sur sa proposition de bipartisme en Guinée. Bien que sans diplôme, il a été beaucoup plus sage, patriote et le mieux qui connaissait la réalité guinéenne plus que ceux qui se disaient professeurs de Sorbonne ou Havard, agrégées en Droit, … qui étaient plus préoccupés d’avoir le pouvoir et même s’ils marcheraient sur les cadavres de guinéens et leurs biens envolés futilement en fumée. Le pouvoir était plus important pour eux que l’entente de guinéens. C’est pourquoi, nous aurons besoins de vrais professeurs ou juristes cultivés qui nous donneront de lois propres à nous, celles qui permettront d’élire nos présidents, députés ou maires dans la cohésion sociale et le progrès économique. Celles qui nous donneront plus de entreprises que partis politiques et plus de politiciens compétents que les néfastes à l’unité, à la paix et au développement en Guinée.

Par Ibrahima Kandja Doukouré

 

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