Des entrepreneurs turcs tombent sous le charme de la Guinée: « ce que j’ai gagné ici en six ans, je ne l’aurais pas gagnée en 100 ans en Allemagne »

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Arrivé en Guinée pour construire la maison du footballeur Yattara, l’entrepreneur turc Parlayan a finalement décidé de s’y installer

Quand il est arrivé en Guinée Conakry il y a six ans, Pacha Parlayan, un homme d’affaires turc, ne se doutait pas de ce qui l’attendait.

Relatant son parcours à Anadolu, l’entrepreneur se souvient « J’ai fait la connaissance de l’ancien footballeur guinéen du club turc de TrabzonsporIbrahim Yattara à Trabzon (Turquie). On est assez rapidement devenu ami et il m’a demandé de venir à Conakry pour lui construire un immeuble. Ce chantier devait initialement durer cinq ans ».

« Mais les travaux sont allés vite et en dix mois la maison était prête. La rapidité avec laquelle nous avons terminé le chantier a fait l’actualité en Guinée, pays où le secteur du bâtiment est très en retard. Cela fut même qualifié d’exploit et même les ministres guinéens vantaient notre travail», avoue-t-il le sourire aux lèvres.

« Mes trois collègues sont repartis en Turquie, mais moi j’ai eu envie de rester ici et de me lancer dans les affaires. J’ai donc décidé de créer ma propre entreprise » poursuit Parlayan, aujourd’hui à la tête de « Construction Pacha Turc », une société basée à Conakry, qui emploie près de 300 personnes.

L’entrepreneur aujourd’hui marié à la sœur de son ami footballeur Yattara, indique ne pas faire venir de professionnels du métier de la Turquie. « Je préfère former les Guinéens », dit-il.

L’homme d’affaires ne regrette pas une seconde son choix de vie. « La Guinée offre beaucoup d’opportunités. Quand vous arrivez ici, c’est comme si le monde venait d’être créé et que les hommes découvrent tout pour la première fois. Ils ont besoin de tout. Celui qui veut investir dans ce pays, doit faire un plan à long terme et ne doit pas hésiter à apprendre le métier aux Guinéens », a-t-il poursuivi.

Selon lui, un entrepreneur turc a plus de chances qu’un français ou un américain dans ce pays, du fait que 85% de la population est de confession musulmane.

« Ce que j’ai gagné ici en six ans, je ne l’aurais pas gagnée en 100 ans en Allemagne », a-t-il même avancé.

Tout comme Parlayan, Salih Guzel est lui aussi tombé sous le charme de la Guinée.

Guzel est restaurateur. Il s’est installé à Conakry en 2007. Aujourd’hui, il possède deux restaurants et un magasin de meubles. Lui aussi a fait le choix d’employés principalement des guinéens.

Son restaurant « Istanbul », un des plus réputés de la capitale, emploie 65 guinéens. Son autre restaurant, il l’a ouvert dans l’aéroport.

Salih Guzel va bientôt inaugurer la première usine de fabrication de meubles en Afrique Occidentale.

« Notre motivation n’est pas seulement commerciale, oui nous gagnons bien notre vie, mais nous voulons aussi venir en aide à la population. Nous investissons sur l’humain, nous formons les guinéens aux métiers de ces secteurs », dit-il à Anadolu. L’entrepreneur a regroupé ses activités sous une seule entreprise : « Istanbul Groupe » : il emploie au total 200 guinéens et 15 turcs.

Comme Parlayan, Guzel, confie être heureux en Guinée, un pays en plein développement.

AA

 

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