« Vous feriez mieux de préparer vos cercueils », dit le Premier ministre cambodgien à ses opposants

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Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, au pouvoir depuis la chute des Khmers rouges, a dit mercredi à ses opposants de « préparer leurs cercueils », dans une surenchère verbale inquiétante à l’approche des législatives de 2018.

Entouré de gradés et de membres de son gouvernement, lui-même en uniforme militaire, il a assuré que l’armée était prête à « réprimer tout mouvement cherchant à le renverser et à faire tort à la nation ».

« Si vous continuez à insulter, à menacer de tuer, vous feriez mieux de préparer vos cercueils. Je vous mets en garde », a-t-il dit, sans préciser à quelle déclaration de l’opposition il faisait référence. « Afin d’assurer la paix et la protection de millions de personnes, s’il est nécessaire d’éliminer 100 ou 200 personnes, il faut le faire », a encore dit celui qui n’hésite pas à utiliser les méthodes répressives pour se maintenir au pouvoir depuis 40 ans. « Vos langues sont les causes de la guerre », a-t-il lancé à l’opposition, lors d’une visite à la frontière vietnamienne où il était venu célébrer le 40e anniversaire de sa défection des rangs des Khmers rouges.

Ces déclarations belliqueuses surviennent dans un contexte de fragilisation du parti au pouvoir, le Parti du peuple cambodgien (CPP), qui a fait un score mitigé aux récentes élections municipales organisées début juin à travers tout le pays. En ligne de mire d’ores et déjà pour l’opposition incarnée par le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP): les législatives de 2018, qui pourraient mettre un terme à la mainmise sur le pays d’Hun Sen, un des hommes politiques à la longévité au pouvoir la plus importante.

Il s’agit du premier scrutin national depuis des élections législatives, en 2013, que l’opposition accuse Hun Sen d’avoir manipulées en faveur de son parti, afin de masquer son désaveu dans les urnes. De grandes manifestations avaient suivi.

Le CNRP, dont le chef, Sam Rainsy, a choisi l’exil pour échapper à des poursuites judiciaires qu’il dénonce comme politiques, accuse le pouvoir d’être de plus en plus répressif et corrompu. Hun Sen n’a de cesse de répéter que s’il devait quitter le pouvoir, le pays serait déstabilisé. Le message fonctionne auprès d’une large partie de la population, encore traumatisée par la guerre civile et la période noire des Khmers rouges.

AFP

 

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