Visite de terrain : sur les pas du ministre Dr Ibrahima Kourouma à la décharge de Dar-es-Salam et à Kagbelen

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Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr Ibrahima Kourouma en compagnie du secrétaire général du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, du Directeur général de l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique et des cadres techniques de son département s’est rendu ce mercredi 6 septembre 2017, à la décharge des déchets de Dar-es-Salam sis dans la commune de Ratoma et sur le site réservé de Kagbelen, dans la préfecture de Dubreka.

L’objectif de cette visite du ministre Kourouma et sa suite était de constater de visu les réalités du terrain afin de produire un rapport à l’intention du gouvernement pour une prise rapide des dispositions idoines au bénéfice de toute la population.

Ce périple du ministre a commencé par la décharge des déchets Dar-es-Salam où dix personnes ont récemment perdu la vie, suite à un éboulement d’ordures. Guidés par le Directeur général de l’agence nationale d’assainissement, Sory Camara, le ministre et sa suite ont visité plusieurs endroits de ladite décharge, avant de comprendre qu’elle (décharge) représente un véritable danger pour la santé des populations riveraines.

Au terme de cette première étape, le ministre Kourouma a tenu à déclarer : « En ce qui concerne ma visite, elle a un sens et une signification pour le gouvernement. C’est pour montrer l’importance que le Président de la République accorde au cadre de vie de la population. Cette décharge de Dar-es-Salam est aujourd’hui une situation extrêmement compliquée pour notre pays. Parce que comme vous le savez tous, il y a eu récemment l’éboulement dans cet endroit et il y a eu mort d’hommes. Ce que nous constatons ici aujourd’hui est très grave parce qu’il y a une agression de la population en ce qui concerne ce site réservé pour le dépôt des déchets. Malheureusement ce qui se passe sur les 25 hectares est que la population est venue non seulement s’installée aux alentours, mais elle a même pénétré la superficie. Je dirais que le constat est très amer. D’abord, il y a une situation triste et désolent. C’est triste parce que nous avons une population qui vit dans des conditions extrêmement difficiles à ce niveau. Il y a des enfants innocents qui n’ont pas souhaité être ici, mais qui sont là aujourd’hui infectés et qui, naturellement vont développer des maladies extrêmement très graves. Ensuite, il y a une population qui est venue s’installer sans aucun document. Je crois que cette situation est extrêmement grave et le Président Alpha Condé et tout son gouvernement, dans le souci de vouloir faire en sorte que cette situation soit améliorée et de faire en sorte que cette population que nous avons ici ne continue pas de vivre ce désastre, nous sommes venus aujourd’hui faire un constat. Regardé en tant que ministre de la ville et de l’aménagement de territoire pour faire un rapport à l’intention du gouvernement afin que des dispositions idoines soient prises pour que ce que nous constatons ici aujourd’hui prenne fin pour le bonheur de nous tous », dira entre autres le ministre Kourouma.

Parlant du sort des citoyens qui ont agressé la décharge de Dar-es-Salam, le ministre a mentionné : « Vous savez, il y a deux choses. La première des choses est simple. Quand vous savez que vous n’êtes pas en règle et que le gouvernement a besoin de son domaine, vous quittez carrément. La deuxième des choses est que si vous êtes en règle et que vous refusez de quitter, en ce moment chacun de nous tire les conséquences. Si vous n’êtes pas en règle et que vous refusez de quitter, chacun de nous tire aussi les conséquences parce qu’aujourd’hui c’est inadmissible pour nous que nous soyons dans une situation de ce genre. »

Sur le site réservé de Kagbélen

Après la décharge de Dar-es-Salam, le ministre et sa suite se sont rendus sur le site de 60 hectares de Kagbélen, dans la prédecture de Dubreka réservé pour recevoir à court terme les déchets. Là, la délégation ministérielle a été surprise de constater que ce site est largement occupé. C’est-à-dire que certains citoyens ont construit sur certaines parties de la zone.

« Je voudrais profiter de l’occasion pour encore une fois remercier le ministre et encourager ses collaborateurs pour préserver ce site. Si aujourd’hui nous avons des contraintes de gestion des déchets à Conakry, c’est parce qu’il y a eue une agression du domaine de la Minière qui, à l’origine avait 25 hectares. Puisque ce site de Kagbélen doit répondre aux préoccupations de trois préfectures à savoir Conakry, Coyah et Dubreka, il s’avère impérieux voir même indispensable de préserver ce site. J’encourage les cadres du département de travailler de manière à ce que ce site soit protégé. Tous les occupants doivent quittés. Il faut que l’Etat se fasse sentir par le respect de la loi », dira le patron de l’agence nationale d’assainissement, Sory Camara.

Pour sa part, le secrétaire général  du département en charge de l’Environnement, des Eaux et Forêts Seydou Bari Sidibé a réaffirmé le soutien de son département aux responsables du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire pour leur combat qui est celui de libérer complètement ce site.

Interrogé sur le comment les citoyens ont pu construire illégalement sur ce site réservé de l’Etat, le directeur préfectoral de l’urbanisme et de l’habitat de Dubreka, Sory Condé a rejeté la probable implication de sa direction dans cette affaire avant de qualifier les occupants ‘’d’indisciplinés’’. « Nous avons une fois rasé tout ce site, mais les indisciplinés continuent toujours d’occuper illégalement les lieux. Je vous promets que dès demain jeudi nous allons prendre des dispositions pour caser de nouveau tout ce que vous voyez maintenant. »

Pour sa part, le ministre Dr Ibrahima Kourouma a condamné le comportement des citoyens qui ont occupé une bonne partie de ce domaine réservé. « Je voudrais dire que pour l’intérêt de la population, les choses vont être respectées », précise-t-il, avant d’indiquer que toutes les dispositions vont être prises pour ce site soit totalement libre. « Nous avons demandé à ce que la zone soit totalement libre dans les 48 heures qui suivent pour que les travaux puissent commencer », dira le ministre.

Aux dernières nouvelles, le ministre et sa suite se rendront ce jeudi 7 septembre sur d’autres sites sis dans la préfecture de Dubreka.

 

Par Youssouf Keita

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