Problématique de l’éducation en Guinée : ‘’aujourd’hui, 22 sur 100 enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école’’ (ONG ‘’Aide et Action Guinée’’)

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Comment relancer le financement de l’éducation en Afrique ? Cette question était au centre d’une conférence de presse organisée le jeudi à la maison commune des journalistes, par l’ONG ‘’Aide et Action Guinée’’, avec pour thème ‘’Aide et Action Afrique : les enjeux et défis du financement de l’éducation’’.

Selon Baba Diané, le Gouvernant de l’ONG ‘’Aide et Action Guinée ’’, l’un des défis majeurs à relever par les gouvernants, naturellement en collaboration avec l’exécutif, c’est le comment faire pour que dans tous les pays, y compris la Guinée, il y ait des stratégies efficaces pour la mobilisation des ressources. « Cet objectif qui est possible ailleurs est bien à notre portée en Guinée, au prix naturellement d’un engagement de toutes et de tous. Spécifiquement, des partenaires aussi bien institutionnels mais aussi et surtout privés. Je mentionne aussi qu’au titre de la triennale 2017-2019, trois objectifs majeurs ont été assignés au service de développement des ressources financières, notamment élargir et diversifier les ressources de financement à travers la recherche des nouveaux partenaires institutionnels ouverts au financement des projets nationaux et transnationaux ; renforcer la mobilisation d’origine privée et optimiser les dispositifs de veille ».

De son côté, Mouctar Diallo, directeur Pays  »Aide et Action Guinée’’, a fait savoir que cette conférence de presse est tenue pour montrer qu’il y a une urgence à financer dans l’éducation. « On a fait dans le sens de montrer qu’il y a urgence à financer dans l’éducation. Aujourd’hui, 22 sur 100 enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école. Et je prends la zone rurale, on a 40 enfants à peu près sur 100 qui ne peuvent pas aller à l’école. Chez les filles aussi, on a environ 30% de filles qui, aujourd’hui, n’ont pas la chance d’aller à l’école. Et j’insiste particulièrement sur la scolarisation des filles parce qu’une fille éduquée ou une mère de famille éduquée, c’est une mortalité qui baisse de 5 à 10%.  Face à ce tableau, l’Etat guinéen fournit des efforts assez importants. De 2012 à 2017, la part du budget national consacrée à l’éducation est passée de 12% presqu’à 16%. Mais on voit jusqu’à présent les enfants marginalisés. Ça signifie qu’il faudrait s’associer pour le financement de l’éducation. Nous sommes d’autant plus convaincus parce qu’on sait que de plus en plus les fonds qu’on appelle  »l’aide publique au développement », l’aide qui est orientée vers l’Afrique de moins en moins, ces fonds s’intéresseront à l’éducation. Et de plus en plus, ces fonds s’intéresseront à des problématiques qui interpellent ces pays.  Ces problématiques sont aujourd’hui la migration et la sécurité », a-t-il précisé.

Pour le directeur Pays ‘’Aide et Action ‘’, l’engagement qui avait été donné d’arriver à 0,7% du PIB alloué au développement, ce n’est pas demain qu’on aura et ce n’est pas dans 10 ans qu’on aura.  « Donc, ce qui est important, c’est de mobiliser au niveau de la Guinée chez les partenaires qui nous semblent importants, qui ont envie de contribuer au développement de ce pays, parce qu’ils ont besoin des ressources humaines qualifiées. Il est possible qu’on trouve d’autres financements qui soient pas ceux du public. On le voit, le public, à lui seul, ne peut pas faire face aux grands défis de financement de l’éducation », a-t-il ajouté.

S’exprimant sur la stratégie mise en place par l’ONG ‘’Aide et Action Guinée‘’ pour attirer l’attention sur cette problématique, M. Mouctar Diallo a indiqué ceci : « Les stratégies, elles sont multiples. Je dis nous-mêmes, on mobilise des fonds.  » Aide et Action Guinée  » apporte environ 1 million 850 mille par an pour soutenir des projets éducatifs. Autre chose :  » Aide et Action  » a des parrains et des marraines qui sont aujourd’hui 56 mille mais qui ne sont pas seulement pour la Guinée. »

Le directeur Mouctar Diallo a indiqué que dans très prochainement, ils vont développer une stratégie. Dans le cadre du code minier, il y a aussi un fonds qui sera mis en place, qui va aller dans le sens du développement local, qui s’intéressera à l’éducation qui est le premier levier du développement de tous les pays », a conclu le directeur Pays de ‘’Aide et Action Guinée ‘’.

A noter que l’ONG ‘’Aide et Action ‘’ est créée en France en 1981 et représentée dans une dizaine de pays : Bénin, Burkina Faso, Niger, Côte d’Ivoire, Mali, Togo, Sénégal, Madagascar et la Guinée.

Yaya Dramé

628-38-05-76

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