Aboubacar Soumah du SLECG répond : ‘’on ne peut qualifier ce mouvement de grève sauvage si …’’
Les autorités administratives y compris le président Alpha Condé qualifient la grève des enseignants en cours de ‘’sauvage et illégale‘’. Invité ce vendredi 24 novembre par la radio Espace Fm dans son émission les ‘’Grandes Gueules’’, le secrétaire général adjoint du SLECG et responsable des auteurs de la grève, Aboubacar Soumah a estimé que l’Etat a une mauvaise foi de satisfaire à leurs différentes revendications.
‘’(…) Et je ne vois pas en quoi notre mouvement est ‘’sauvage ou illégal’’. On a déposé des courriers un peu partout. Selon la loi internationale, c’est la seule procédure. Quand elle est violée, c’est ce qu’on appelle ‘’grève sauvage ‘’. Nous avons touché les autorités officiellement. On ne peut qualifier ce mouvement de grève ‘’sauvage’’ si on n’a pas la mauvaise foi de satisfaire à nos besoins. Ce n’est pas à cause de la sanction que nous n’avons été appelés pour négocier. Mais c’est que de nos jours, ni le Premier ministre, ni les ministres qui étaient là ne pouvaient résoudre le problème. Nous sommes très soucieux du fait que les enfants ne sont pas en classe, car ça nous préoccupe très sérieusement mais il faut que les enfants comprennent que les enseignants souffrent énormément et que les salaires que nous percevons sont insuffisants et ne peuvent pas nous permettre de couvrir le mois. Donc cette fois-ci, il faut que les enfants comprennent pour que nous puissions changer cette donne-là. En tant que les points ne sont pas satisfaits, le mot d’ordre de grève reste maintenu’’ insiste-t-il.
Poursuivant, il (Aboubacar Soumah) a déclaré que depuis que la grève a été déclenchée, qu’ils n’ont jamais été appelés autour de la table. ‘’Depuis que nous avons déposé notre avis de grève une semaine avant le déclenchement de la grève qui a eu lieu le 13 novembre, je vous dis jusqu’à ce jour, nous n’avons pas été appelés par les responsables du département pour l’ouverture d’une quelconque négociation. Donc, nous sommes soucieux de ce qui se passe sur le terrain à savoir les morts, les viols. Mais c’est la responsabilité des autorités administratives qui sont restées indifférentes face à l’avis que nous ayons déposé. Et jusqu’à présent, ils n’ont pas pu gérer la situation et ils n’ont pas pu nous appeler pour trouver la solution alors que nous, nous sommes disponibles à une éventuelle négociation’’, a-t-il conclu.
Par Yaya Dramé
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