Aboubacar Soumah tacle les centrales syndicales: ‘’ils sont vieux et ne représentent rien à la base’’
Le secrétaire général adjoint –exclu- du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) vient de passer un savon à ses camarades syndicalistes à l’origine de son exclusion.
Pour Aboubacar Soumah, principal meneur de la dernière grève des enseignants, seule la base peut décider de son exclusion.
»Nous avons été élus dans les mêmes circonstances qu’eux, dans les mêmes conditions et par le même congrès au sein du bureau exécutif du SLECG et au sein du bureau exécutif national de l’USTG. Donc à ce titre là, ils n’ont pas la qualité de nous exclure, seule la base peut nous exclure, seul le congrès peut nous exclure. En matière syndicale, des décisions pareilles doivent être prises à la base et non au sommet. Le secrétaire général n’est que le porte-parole du bureau exécutif, il transmet à l’autorité ou au patronat, les décisions qui sont prises à la base. Donc des décisions de ce genre doivent être soumises à la base pour voir tous les paramètres qu’il faut, les analyser avant de suspendre ou exclure quelqu’un mais ils ne peuvent pas parce qu’ils sont poussés par l’Etat », a-t il déclaré lors d’une entrevue avec des journalistes ce jeudi 11Janvier au siège du SLECG à Donka qui lui a été interdit à la veille par les responsables du SLECG et de l’USTG.
Pour Aboubacar Soumah, à l’origine de la grève qui avait paralysé pendant un mois le système éducatif guinéen en novembre de2017, ces camarades qui l’ont exclu ne représentent aucune base et sont vieux en termes d’âge.
» Aujourd’hui, ils sont en perte de vitesse, ils sont complètement finis et en terme de corporatif, ils sont tous à la retraite, et en termes d’âge, ils sont vieux, en terme syndical, ils ne représentent plus rien, parce qu’ils ne sont pas représentés à la base, ils n’ont aucune force à la base donc ils ne peuvent être que du côté du pouvoir pour survivre, ils ne défendent que leurs propres intérêts, sans ça il ne peuvent pas vivre, ils sont en train de monnayer, l’intérêt des travailleurs au bénéfice de leurs propres intérêt », lâche-t-il.
En Novembre et décembre derniers, la Guinée a vibré au rythme de manifestations d’écoliers qui réclamaient le retour des professeurs dans les classes. A l’origine de ces manifestations, l e mot d’ordre de grève lancé par Aboubacar Soumah pour exiger le respect du protocole d’accord.
Cette nouvelle suspension de Soumah risque donc de mettre le feu aux poudres.
Thierno Sadou Diallo
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