Le procès des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) arrêtés la semaine dernière alors qu’ils étaient en réunion au domicile du coordinateur, a débuté ce mercredi au tribunal de première instance de Dixinn.
Il s’agit d’Abdourahamane Sano, Bill de Sam, Sékou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow, Bailo Barry, Ibrahima Diallo, Mamadou Sano et Mamadou Bobo Bah, tous poursuivis pour des faits de manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles à l’ordre public.
A la barre, ce matin le coordinateur national du FNDC, Abdourahamane Sano a confié qu’il n’a pas été arrêté mais plutôt kidnappé par des hommes cagoulés.
« J’ai été kidnappé à mon domicile, sans que je ne sache pour quelle raison elle est intervenue. Même mon domestique a été arrêté », a déclaré, Sano qui a été le premier à être appelé par le juge.
‘’Nous sommes engagés dans la défense de la constitution, nous ne voulons pas de débat sur la constitution. Et personne ne pourra nous dérouter », a fermement insisté M. Sano. Non sans sire que son jeune-frère, Mamadou Sano, également arrêté n’est même pas membre du FNDC.
Il a révélé qu’avant même la déclaration du FNDC appelant à la manifestation du 14 octobre dernier, il y a eu une réunion au Ministère de la justice pour son arrestation.
Que faisaient les autres membres du FNDC à votre domicile ? lui demande le procureur. Sano a dit qu’avec cette question il se sent offensé en tant que père de famille. ‘’Ce sont des collègues qui sont venus me rendre visite, et je crois qu’il n’y a rien de mal dans ça », répond-il. Les débats continuent…
Elisa Camara, depuis le tribunal de Dixinn