Affaire Fodé Baldé/Mohamed Bangoura: l’audience renvoyée au 30 juillet pour les plaidoiries et réquisition
Le procès de Fodé Baldé de l’Union des forces républicaines (UFR) et le journaliste Mohamed Bangoura contre le ministère public s’est poursuivi, ce lundi au tribunal de première instance de Kaloum, avant d’être renvoyé au 30 juillet prochain pour les plaidoiries et réquisitions.
Le premier est poursuivi pour injures et outrage à l’endroit du chef de l’Etat suite une tribune écrite intitulée « Alpha Condé à la tête de la CEDEAO: au revoir à la démocratie en Afrique de l’Ouest » et le second qui est le directeur de publication du site d’information Mosaiqueguinee est poursuivi pour complicité pour avoir publié cette tribune sur son site le 21 juin dernier.
Au cours de l’audience, de ce lundi, la présidente du tribunal, Hadja Mariama Doumbouya a rejeté les exceptions de nullité soulevées par la défense lors de l’audience passée, avant de procéder à l’ouverture des débats.
Présents à la barre, les deux accusés ont nié les faits qui leur sont reprochés.
« J’ai pris connaissance du contenu de la tribune avant de la publier. Elle ne comportait aucun propos qui pourrait porter atteinte à l’honneur du chef de l’Etat », s’est défendu, le journaliste Mohamed Bangoura.
Pour Fodé Baldé, « je ne saurais porter atteinte à l’honneur d’une institution (Président Alpha Condé Ndrl).En tant qu’homme politique, je ne le ferai pas. J’ai juste donné mon opinion sur une élection qui se passait dans une sous-région, à laquelle j’appartiens ».
Le procureur, quant à lui, a soutenu que la tribune incriminée comporte des propos outrageants et méprisants à l’endroit du président Alpha Condé.
Étant le représentant du président Alpha Condé, Me Lancei 3 Doumbouya a rappelé que quand il s’agit du chef de l’Etat, on doit soigner les termes.
Répondant à la partie civile, le pool des avocats de la défense, a par la voix de Me Mohamed Bérété affirmé que dans une démocratie moderne on ne peut pas sanctionner quelqu’un parce qu’il a outragé le chef de l’Etat. Tout en insistant que leurs clients n’ont commis aucun délit.
Après les débats, la juge a renvoyé l’affaire au 30 juillet prochain pour les plaidoiries et réquisitions.
Elisa Camara
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