Alpha Condé prêt au clash : ‘’on ne sera plus pris en otage par les syndicats, s’il faut faire front, on fera front, on ira à l’affrontement’’
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Lors de sa rencontre samedi avec les jeunes DAAF de la République (JAC518) dans un réceptif hôtelier de la place, le président Alpha Condé a déclaré que vaut mieux une année blanche que de former les élèves qui n’ont aucun niveau et qui avancent.
Désormais, peste-t-il, ‘’on ne sera plus impressionnés, ni pris en otage par les syndicats, s’il faut faire front, on fera front, on ira à l’affrontement’’. Pour lui, la dernière grève des enseignants était une tentative de coup d’Etat ‘’parce que certains éléments de société civile se voyaient déjà Premier ministre de transition’’…
Vaut mieux une année blanche, progresser, que de former les élèves qui n’ont aucun niveau et qui avancent
« Pendant les négociations certes vous avez écouté les enseignants, les négociateurs, vous avez entendu leur français. Comment voulez-vous que ces enseignants, voilà des gens qui demandent l’argent alors qu’ils sont incapables. Vaut mieux une année blanche, progresser, que de former les élèves qui n’ont aucun niveau et qui avancent. Ensuite, les universités privées, les ministres venaient, dès qu’il est ministre de l’Education, il crée son école privée (…). La Guinée était le seul pays où on pouvait avoir le bac avec 8 de moyenne et ça permettait de peupler les universités privées d’ailleurs en complicité avec ceux des universités publiques, mais ce n’est pas possible. Aujourd’hui, personne ne peut avoir le bac s’il n’a pas 10 de moyenne (…). Comment voulez-vous qu’un gars qui a une simple licence puisse donner les cours à l’université étant donné que lui-même il a une mauvaise formation.
On ne sera plus impressionnés, ni pris en otage par les syndicats, s’il faut faire front, on fera front, on ira à l’affrontement
Je l’ai dit il y a deux ans que notre enseignement est malade, nous allons faire les états généraux de l’enseignent parce que la base du développement d’un pays, c’est d’abord l’éducation. Si les gens ne sont pas bien formés, ce n’est pas possible que le pays aille de l’avant, il faut que les gens soient formés, pour qu’ils soient capables et qu’ils maîtrisent les nouvelles technologies. Il faut avoir le courage, on ne sera plus impressionnés, ni pris en otage par les syndicats, s’il faut faire front, on fera front, on ira à l’affrontement parce que y’en a marre que des gens qui ne font rien prennent le pays en otage.
Ce n’est pas seulement la grève, c’était une tentative de coup d’Etat parce que certains éléments de société civile se voyaient déjà Premier ministre de transition
La banque mondiale, on avait une subvention budgétaire de 60 millions de dollars qu’on devait débloquer depuis le mois dernier, c’est-à-dire en mars. A cause de l’augmentation des 40%, la banque mondiale n’a pas fait, donc pour quelques personnes qui ne font même pas leur travail, on prend le pays en otage au détriment de 90%, ça aussi c’est fini. Il y a des gens qui rêvent, ils pensent qu’on est encore en Guinée de 2010 où l’armée faisait ce qu’elle voulait, ce n’est pas seulement la grève, c’était une tentative de coup d’Etat parce que certains éléments de société civile se voyaient déjà Premier ministre de transition, tout ça le peuple va savoir et on ne va rien laisser. Tous les gens qui sont dedans vont être convoqués, passer devant la justice, on n’acceptera plus que quelques personnes prennent le pays en otage pour leur ambition personnelle, qui manipulent, et se cachent derrière ». Ci dessous, l’intégralité de son discours en audio…
Elisa CAMARA