Casse de Dar es Salam : ‘’il y a une vingtaine d’années, les gens ont été indemnisés’’ (Kassory)

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Le Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana a fait mercredi son grand oral sur l’an 1 de son gouvernement. Plusieurs sujets ont été abordés par le chef du gouvernement dont la sensible question du déguerpissent de Dar es Salam, en banlieue de Conakry. Pour lui, ‘’un gouvernement responsable ne peut pas attendre que des habitations aussi précaires adossées aux décharges nous mettent devant un fait accompli, parce que bientôt les grandes pluies’’…

« (…) C’est connu, c’était prévu que les opérations de déguerpissement soient prêtes. Mais les instructions du Président de la République et les miennes propres étaient qu’elles soient faites dans le respect des droits des citoyens. Alors tous ceux qui ont été déjà indemnisés, on leur a donné un délai de quitter les lieux sans dédommagement parce qu’on ne peut les indemniser deux fois. Tous ceux qui n’ont pas été indemnisés et qui détiennent les documents légaux de propriété sur les terres, sur le patrimoine ou autre chose, sont appelés à présenter leurs dossiers et le gouvernement fera tout pour réparer les torts, si tort a été fait. Sur le cas de Dar es Salam, laissez-moi ouvrir une parenthèse, vous avez suivi avec beaucoup d’émotions les conséquences des éboulements il y a quelques années. Il y a eu mort d’hommes. Moi-même à l’époque je n’étais pas aux affaires, j’étais en visite en Guinée et je suis allé rendre visite et donner ma part de contribution aux familles endeuillées à Dar es Salam. Le gouvernement a demandé le déguerpissement, il semble qu’il y a une vingtaine d’années, les gens ont été indemnisés, ils sont partis et ils sont revenus quand nous avons pris fonction, et cette décharge est celle que nous allons continuer à utiliser en attendant l’aménagement d’une nouvelle décharge pour régler la question de déchets à Conakry. Quand mon gouvernement est venu aux affaires, nous avons plaidé auprès du président de la République et il a accepté que bien que les gens ont été dédommagés, de leur donner une subvention je crois d’un montant de 20 millions par famille pour faciliter les déplacements. On a donné un premier délai, un deuxième délai, un troisième délai pour aboutir à ce délai notoire. Pourquoi ? La saison des pluies. Vous avez suivi ce qui s’est passé à Dabondy 3 il y a deux semaines. Il y a des morts d’hommes liés aux conditions de pluies fortes. Un gouvernement responsable ne peut pas attendre que des habitations aussi précaires adossées aux décharges nous mettent devant un fait accompli, parce que bientôt les grandes pluies. C’est pour cela que j’ai ordonné au ministre de l’urbanisme d’évacuer les lieux. Et l’entreprise chargée d’aménager ces décharges est à pied d’œuvre et dans quelques jours ils vont commencer le travail. Ce n’est pas par méchanceté croyez-moi, mais que dira-t-on si rien n’est fait aujourd’hui et que demain il y a des morts ? On dit, comme Dabondy 3, ce ne sont pas 5 mais cinquante personnes qui ont péri. Vous serez les premiers journalistes à reprocher au gouvernement de n’avoir pas tirer la leçon des événements de Dabondy 3 pour anticiper cette situation… Et les informations qui nous sont parvenues, se précipitent maintenant à prendre les 20 millions par famille pour essayer de se reloger. Je crois que c’est une bonne chose ».

Maciré Camara

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1 commentaire
  1. m dit

    Dire oui, n’est pas difficile à dire, surtout pour quelqu’un qui vit dans l’opulence avec tous les avantage du gourvenement qui vit sur le dos du peuple. Ce qui intrigue, on nous dit hier qu’il n’y a pas de une nouvelle constitution qui été écrite pour dire le contraire du Ministre de la justice démissionnaire, mais en même temps on nous dit encore »Oui » pour la nouvelle constitution. Alors la question qui se pose : Comment on peut dire Oui à quelque chose qui n’existe pas encore ?
    Autre chose, on dit encore que, Ah l’économie guinéenne est à son top national, une économie constante à la hausse, mais je me demande on s’adresse à qui aux guinéens ou aux étrangers. Ainsi, pour eux, l’économie marche quand leurs propres revenus augementent. Allez-y demader vous même au marché si les prix des produits de première necessité augmentent du jour au ledemain ? Vous vous rendrez compte que c’est tout le contraire que vous racontez au peuple de Guinée.

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