En Guinée, 97% des femmes sont victimes de mutilations génitales
Les mutilations génitales féminines ne diminuent pas en Guinée, malgré un recul dans le monde, déplore un rapport de l’ONU publié lundi à Genève. Et selon l’UNICEF, 97% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi de telles pratiques ou une excision.
Les excisions en groupe sont fréquentes mais les pratiques individuelles sont en augmentation, en raison de contraintes financières ou du risque de sanctions légales. Malgré l’interdiction depuis 2010 des mutilations dans des centres de santé, la médicalisation de cette pratique est en hausse.
Contrairement à la plupart des pays où les mutilations génitales sont constatées, le nombre de femmes qui les soutiennent en Guinée progresse. « La pression sociale est telle que les filles elles-mêmes expriment le souhait d’être excisées », souligne aussi le rapport.
Seules 8 condamnations depuis 2014
Le gouvernement a décidé de plusieurs législations et de sensibiliser le personnel judiciaire et de santé. Mais certains dirigeants continuent de soutenir les mutilations. Depuis 2014, seules huit personnes ont été condamnées dans ce type d’affaires. Des peines de prison avec sursis et de légères amendes leur ont été infligées.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 130 millions de femmes ont été affectées dans le monde.
Belga