Conakry: des religieux, journalistes, parlementaires et femmes leaders en atelier de restitution des voyages d’études de l’UNFPA

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« Restitution nationale des voyages d’études des leaders religieux, femmes leaders, parlementaires et professionnels des médias guinéens ». C’est le thème d’un atelier qui vient de se tenir dans un réceptif hôtelier de Conakry. Initié par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cet atelier de restitution est la suite logique des différentes missions composées de religieux, parlementaires, journalistes et femmes leaders qui se sont rendus récemment dans trois pays (Tunisie, Egypte, Indonésie) pour s’enquérir des réalités de ces pays par rapport à des pratiques (mutilations génitales féminines, planification familiale.

C’est le secrétaire général des Affaires Religieuses, Abdoul Karim Dioubaté entouré du représentant de l’UNFPA en Guinée Cheick Fall et de quelques responsables d’associations non gouvernementale évoluant dans le domaine qui a officielle donné le coup des travaux dudit atelier.

D’entrée, l’honneur est revenu à la présidente de la coalition des femmes et filles de Guinée (COFIG), Dr Makalé Traoré de saluer les uns et autres pour leur présence. Elle a en outre fait une présentation dans laquelle elle a déclaré que cette journée est une journée de dialogues, d’échanges sur les questions de population, de violences basées sur le genre, sur la planification.

Dans ce processus, déclare-t-elle, les femmes, les autorités et particulièrement les autorités religieuses sont importantes. Parlant des contextes et justifications, elle a entre autres mentionné: ‘’les indicateurs de santé maternelle et néonatale sur la planification familiale sont très bas en Guinée. La mortalité maternelle est à 724 cas de décès sur 100 000 naissances vivantes. La prévalence contraceptive est de 5,6%. Les besoins non satisfaits en planification familiale restent à hauteur de 24%. La persistance de la pratique des mutilations génitales (excision) est de 97% en 2012 ce qui met notre pays au deuxième rang mondial après la Somalie.

De nos jours, ajoute-t-elle, ‘’il est démontré que les insuffisances en matière de planification, des mutilations génitales contribuent à la morbidité, à la mortalité maternelle et néonatale de même que les déterminants de la pauvreté. « Malgré des efforts louables par le gouvernement et ses partenaires pour répondre aux besoins des femmes qui représentent dans notre pays, 52% de la population active. En  particulier pour lutter contre les MGF et promouvoir  l’espacement des naissances, l’utilisation de méthodes contraceptives, il y a encore d’importantes insuffisances à combler dans ce domaine (…).

Plus loin, elle dira que  l’objectif de ces voyages d’études et de ces ateliers est de contribuer au changement de comportements des communautés guinéennes en matière de santé et de développement à travers l’implication des leaders nationaux et communautaires  dans la promotion de la santé maternelle et néonatale, de la planification familiale et la lutte contre la mutilation génitale.

Prenant la parole, le représentant de l’UNFPA en Guinée s’est réjoui de la tenue de cet atelier qui regroupe les leaders religieux, les femmes leaders, les parlementaires et professionnels de medias et les cadres des départements ministériels. Selon lui, les expériences vécues en Indonésie,  Tunisie et  en Egypte par  la commission dont la restitution se fait aujourd’hui devra servir au Guinéens pour un changement de comportement des Guinéens, faire avancer l’implication des religieux dans les programmes de réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Guinée.

‘’Les confessions religieuses sont des organisations de la société civile dont la légitimité en ce qui concerne l’éducation, l’orientation et l’établissement  du code de bonne conduite de leurs concitoyens ne fait l’objet d’aucune controverse. Ces confessions contribuent à l’éducation sur tout ce qui est en rapport avec les conditions de vie, mais aussi la manière de vivre en société. Les idées dans ces confessions servent de références, de guide spirituel dont l’assistance est vivement sollicité à des occasions par les populations’’, dira-t-il entre autres, avant d’ajouter :

‘’Ils sont respectés, crédibles et représentent une solution indéniable pour atteindre ces populations. Ils sont associés comme acteurs privilégiés par le gouvernement, mais également par des partenaires dont l’UNFPA. Le rôle des leaders religieux dans la santé de reproduction n’est plus à démontrer  et c’est cela que nous voulons avoir ici en Guinée…’’

Pour sa part, le Secrétaire General des Affaire religieuses a, au nom du gouvernement rassuré les uns et les autres de  l’assistance et de l’implication des religieux dans ce combat qui, selon lui, doit être aujourd’hui l’affaire de tout le monde.

‘’Les questions de développement durables dont celle de la santé de reproduction, les violences basées sur le genre, l’excision et les droits de l’enfant sont essentiellement prises en compte dans l’islam. L’islam est un système féodal et dynamique qui régie tous les aspects de la vie’’, mentionne-t-il, avant d’indiquer que le voyage de certains leaders religieux dans les pays comme la Tunisie, l’Egypte et l’Indonésie sont des acquis pour la consolidation de la lutte que l’Etat et ses partenaires mènent depuis des décennies pour  l’amélioration réelle de la vie des populations.

Youssouf Keita

+224 666 48 71 30

 

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