Ils sont une cinquantaine de jeunes étudiants venus de différentes universités de la capitale Conakry à battre le pavé ce mercredi, 12 juin pour réclamer justice pour leur camarade Amadou Boukariou Baldé qui a succombé à ses blessures suite à de violents affrontements entre agents et forces de l’ordre à l’Université de Labé.
Vêtus de tee-shirt portant la photo de l’étudiant Amadou Boukariou Barry, ces étudiants, pancartes en main, scandaient des slogans comme ‘’un étudiant n’est pas à tuer mais à protéger. Nous réclamons justice pour notre ami Amadou ».
Dans une déclaration lue par l’étudiante Mafoudia Touré, les protestants pointent du doigt les forces de l’ordre qui, selon eux, sont les seuls responsables de la mort de leur collègue.
« Aujourd’hui, nos deux amis malades pour lesquels ladite manifestation fut organisée sont certes moralement abattus mais vivants. Quant à notre cher Amadou qui était sorti pour la solidarité à nos amis, lui se trouve dans une tombe. C’est dommage, regrettable et pathétique. Cependant, l’assassinat d’Amadou est loin d’être la faute à nos amis malades mais plutôt celle des auteurs et commanditaires de ce crime odieux qui sont malheureusement membres de nos forces de sécurité et de maintien d’ordre. Nous exigeons que les acteurs de ce crime soient identifiés, arrêtés, jugés et condamnés » dit elle.
De l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry jusqu’au cimetière de Cameroun, ces manifestants ont affirmé que si rien n’est fait, ils comptent organiser des séries d’activités pour « réclamer justice ».
« Pour ce faire, nous proposons une série d’activités afin d’obtenir justice pour la mort prématurée, brutale de notre cher Amadou. Organisation d’une conférence de presse, suspension des cours dans toutes les universités de Guinée jusqu’à l’obtention de la justice (identification et arrestation des auteurs du crime et de leurs commanditaires) », ajoute-t-elle.
Mohamed Cissé
Pas Barry plutôt Balde, corriger votre article