Conakry : le récit d’un Français arrêté pour « pratique illégale du métier de journalisme »…
Si le contrôle de la police est toujours salué, la façon de le conduire dans les commissariats en Guinée est parfois déconcertante. Lisez plutôt le récit de Raphael Godechot, journaliste indépendant français arrêté récemment en Guinée pour « pratique illégale du métier de journalisme » et conduit dans un commissariat. Déchirant et drôle…
C'est ainsi que l'image de la Guinée est dégradée pour quelques miettes. La lutte pour le respect des droits de tous est encore actuelle et pertinente. Une mission d'inspection est urgente pour rétablir l'autorité de la loi partout et surtout dans les commissariats. https://t.co/nonVHsq2sl
— Bah Oury (@bahourykigna) June 17, 2018
Un français arrêté en Guinée pour « pratique illégale du métier de journalisme »
En reportage en Guinée pour le Monde Diplomatique, Raphael Godechot a été placé 48 heures en garde à vue et accusé de terrorisme. Enfermé dans un commissariat, il découvre le racket orchestré par l’armée.
Il est midi. Depuis une bonne heure, Ibrahim et moi sommes aux locaux des services spéciaux chargés de la « lutte contre le trafic de drogue, la criminalité organisée et le terrorisme ». Nous nous sommes fait embarquer après un contrôle, alors que nous nous dirigions en moto vers Kaloum, le centre-ville de Conakry. Le motif ? Apparemment, il n’y en a pas besoin. En tout cas personne n’a trouvé nécessaire de nous le signifier. Et mon statut de journaliste, en Guinée pour un reportage qui doit paraître dans le Monde Diplomatique, n’a pas l’air de beaucoup les émouvoir.
Interrogatoire
Au poste, c’est l’usine à racket : des Guinéens, des Asiatiques et des Européens sont dans le hall d’attente. Chacun passe à la caisse avant de partir libre. C’est notre tour. On nous emmène dans un grand bureau. Un filet de lumière passe par la fenêtre éclairant le commissaire, un gros bonhomme en boubou, coiffé d’un chapeau de prière. Il me dévisage, d’un air sévère. D’un signe de main, il nous invite Ibrahim et moi à nous asseoir en face de lui… lire la suite sur Street Vox en cliquant ici