Contentieux électoraux : entre la Justice et la rue, Dansa Kourouma choisit…

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Une nouvelle session du comité de suivi tenue ce mardi au siège du conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOCSG) s’est penchée mardi sur le comité de suivi pour la gestion du contentieux post électoral des élections locales du 4 février dernier.

Selon Dansa Kourouma, président de l’institution, il y a une autre question sensible, celle de l’audit du fichier électoral qui fait partie naturellement des demandes qui ont été formulées par l’opposition républicaine. «Il y a d’autres points dont l’indemnisation des victimes et la gestion judiciaire des cas des manifestations mais également tout ce qui est lié au maintien de l’ordre public. Donc, ce sont des matières qui sont très complexes, qui ont été soumises à l’appréciation du comité de suivi. Et en tant que représentant de la société civile auprès du comité de suivi, nous avons une première obligation c’est de rendre compte aux autres acteurs de la société civile pour qu’ils soient informés sur ce qui se passe là-bas et deuxièmement, de recueillir leurs préoccupations et propositions afin qu’ils soient en mesure de nous aider nous représentants à mieux défendre les positions de la société civile. Surtout dans les débats, il n’y a aucun point qui concerne directement la société civile et toutes les revendications concernent les partis politiques et seulement une liste de candidature indépendante», a-t-il précisé.

Préalablement à cette nouvelle session, ont eu lieu deux séances du comité de suivi. La première a porté sur l’élaboration de la démarche méthodologique et la seconde s’est déroulée hier a porté sur l’écoute de la CENI sur les conditions techniques de l’audit du fichier. « Mais, dit M. Kourouma, également tout ce qui est lié à la mise en place d’une petite commission qui doit examiner les voeux formulés par les partis politiques et trouver des pistes de compromis pour rapprocher les éléments. Au jour d’aujourd’hui, les débats vont bon train et il faut reconnaître qu’il y’a une très bonne disposition de toutes les entités à pouvoir trouver une solution rapide. J’ai l’impression et c’est une conviction pour moi que les acteurs politiques sont maintenant fatigués par toutes ces confrontations politiciennes, d’abord qui fatigue les politiciens eux-mêmes mais qui empêche l’évolution normale du pays vers une certaine stabilité et qui soit en mesure de créer les conditions pour un développement économique durable», estime le président du CNOSC-G

« Donc, d’une manière ramassée, les trois points de concertations commencent aujourd’hui. Nous allons consulter 300 organisations de la société civile, qu’elles soient du CNOSC ou pas et toutes les entités qui ont un intérêt à ce débat et d’ailleurs ça concerne tout le monde. Car, depuis qu’on a commencé à organiser des évènements aujourd’hui, la presse a fait le plein et ça prouve à suffisance que le sujet est important parce que ça touche un peu la stabilité du pays. Nous ne pouvons pas nous enfermer dans une tour en tant que délégués de la société civile et prendre des décisions au nom d’organisations qui ne sont même pas informées sur ce qui se passe », insiste Dansa Kourouma. Ajoutant qu’« il faut bien que nous ayons la sincérité de reconnaître qu’en Guinée, nous ne respectons pas la loi. Et ça ce n’est pas la faute de quelqu’un, notre société s’est spécialisée dans le déni total des textes juridiques. Et ça ce ne sont pas les partis politiques seulement même les citoyens lambda. Quand vous inquiétez quelqu’un qui appartient à une communauté en Guinée, ce n’est pas les avocats que tu vois mais ce sont les responsables de cette communauté qui viennent devant la justice pour dire vous ne pouvez pas inquiéter un des nôtres. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que nous sommes dans une société où le règlement informel des problèmes de la nation a pris le dessus sur le règlement juridique, sur la voie judiciaire. Donc nous sommes dans l’obligation aujourd’hui de choisir entre la confrontation avec la justice et la rue. Quand il y a confrontation entre les deux c’est la paix sociale qui est menacée. Et aujourd’hui en Guinée nous avons des engagements importants car le problème d’emploi des jeunes se pose avec acuité, la démarche sociale des jeunes est devenue très exigeante et sur le plan économique, l’économie s’est presque arrêtée à mi-chemin, les grandes régions, les villes de l’intérieur, les collectivités ne sont pas du tout desservies en activité économique. Ça veut dire que si on  continue à se tirailler autour des problèmes qui sont créés par notre société, nous allons nous retrouver dans une situation où le pays va basculer et on ne le souhaite pas du tout. Ce que nous souhaitons aujourd’hui, c’est de respecter les décisions de justice et que les acteurs politiques trouvent dans leur génie créateur la possibilité de s’entendre sur le minimum. Parce que quand on parle de la politique c’est du domaine du droit constitutionnel et du domaine des sciences politiques, n’est-ce pas ? Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si les questions ne sont pas réglées par le droit constitutionnel, les acteurs politiques peuvent s’entendre sur quelque chose».

Maciré Soriba Camara

628 11 20 98

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