Nombreux ont été les membres de la Communauté guinéenne vivant au Sénégal qui se sont donnés rendez-vous à la manifestation tenue à l’Hôtel le Relais. Au cours de cette rencontre politique, Mamady Camara, secrétaire général du Rpg Arc-en-ciel Sénégal, a lancé un appel à ses concitoyens. Un appel à un vote favorable au Référendum pour une nouvelle constitution en Guinée.
Si dans ses propos celui-ci a démenti une quelconque volonté du président Apha Condé de briguer un troisième mandat, l’opposition quant à elle, n’a pas été laissée en rade. Elle a été accusée d’avoir véhiculé la rumeur faisant état de la volonté du président Guinéen de rester au pouvoir, alors que ni lui Alpha Condé ni son Bureau politique n’en ont fait état.
M. Camara a invité ses compatriotes à aller voter massivement le Oui au référendum. ‘’Nous sommes face à notre destin, à travers ce débat citoyen qui concerne toute notre nation. Nos concitoyens ainsi mobilisés comprendront le grand intérêt qu’ils ont à se sentir concernés et à se prononcer pour un ‘’Oui’’ massif à la nouvelle constitution. Évoquant quelques arguments politiques en faveur de la nouvelle constitution, il a cité, entre autres, l’illégitimité de la Constitution du 7 mai 2019, le caractère non figé des constitutions, la nécessité de réduction du nombre des institutions républicaines ; l’instauration d’une admission des candidatures indépendantes aux différentes échéances électorales.
La situation actuelle du pays confrontée à l’urgence pour le peuple d’exprimer son choix, constitue à ses yeux, ‘’un bégaiement de l’histoire. Les Guinéens sauront prendre leurs responsabilités face au tournant de l’histoire comme au 28 septembre 1958 pour dire ‘’Non à la communauté française’’ et le 2 octobre 1958 pour dire Oui à l’indépendance. Ce bref rappel historique nous invite à adopter une constitution légitime qui reflète les réalités socioculturelles de notre pays. La Constitution de la transition porte les stigmates de son accouchement douloureux’’, a-t-il dit.
En effet, les membres du Conseil national de transition (Cnt) faisant office de parlement n’étaient pas élus mais choisis par les décideurs de l’époque. Les arguments juridiques et politiques qui fondent notre conviction pour une constitution du peuple par le peuple. Nous le tirons de la faculté de ce même peuple à se prononcer, en toute souveraineté sur son avenir.
Le président Alpha Condé, l’homme du peuple ne s’y est pas trompé. Dans sa volonté inébranlable d’instaurer la concertation et la consultation entre le Premier ministre et le corpus social, afin de recueillir des avis pluriels sur le format et le contenu de notre nouvelle loi fondamentale. Notre démarche est cohérente. Le changement est une nécessité qui s’impose à nous. Mais le peuple est aux commandes’’, a-t-il déclaré alors qu’il avait à ses côtés ses camarades F. Condé, Mme Thiam Amy Keïta etc.
Source : DakarActu