Débats sur la Constitution : déjà, les forces vives de Boké en conclave

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Le préfet de Boké, en collaboration avec le Collectif des Enseignants, a conféré dans la matinée du mardi, 10 septembre 2019, à la Maison régionale des jeunes, avec les forces vives de sa juridiction géopolitique autour de l’amendement de la Constitution guinéenne, source de nombreuses polémiques dans la cité.

La rencontre a connu la présence des autorités régionale, préfectorale et communale, membres de partis politiques, cadres administratifs, représentants de la Société Civile, chefs des services de défense et de sécurité, sous-préfets, maires et secrétaires généraux des communes (urbaine et rurales), présidents des chambres consulaires (Agriculture-Commerce), centrales syndicales, l’Union locale du syndicat des transporteurs, leaders des confessions religieuses, groupements de femmes et Associations de jeunesse ainsi que des Sociétés minières évoluant dans la localité.

Introduisant le Collectif des enseignants, le préfet de Boké, Aboubacar M’bopp Camara a déclaré que « pour tout pays, toutes les organisations sont régies par des textes de loi nous permettant de vivre sainement dans notre environnement. Dans la vie humaine, les corps changent en fonction du milieu ambiant. Notre environnement a besoin d’être balisé. C’est pourquoi, on a pensé qu’il faille revenir à la Constitution. Cela ne peut pas se faire sans un débat civilisé, avec courtoisie, politesse pour humaniser le débat »

Dans sa communication, le chef de Mission du Collectif des enseignants, Sory Sidibé a indiqué qu’ «il s’agit d’échanger avec vous sur la Constitution. Le débat sur la Constitution est au-dessus de toutes les lois. La Constitution c’est le contrat social qui lie les administrateurs aux administrés ».

A la question de savoir si oui ou non la Constitution est changeable, il a répondu qu’«en 1958, sous la première République, on avait une Constitution, le 14 novembre 1982, il y a eu un autre changement de Constitution pour qu’il y ait un poste de Premier Ministre, en 1990, un autre changement Constitutionnel, 07 Mai 2010, une autre Constitution en vigueur dans notre pays. Alors, une Constitution est bel et bien changeable.»

De l’avis du politologue, «il faut changer la Constitution de 2010 à cause de la forme, le fond, la manière d’adoption. Et mieux, elle n’a pas été soumise à un référendum (le peuple n’a pas été consulté). Ceux qui ont adopté cette constitution n’étaient pas légitimes (Transition). L’actuelle Constitution qui a fait son temps, n’est pas une Constitution du Peuple de Guinée.»

Le fond, a-t-il soutenu, «il y a beaucoup d’anomalies. Notre Constitution ne prévoit pas ‘’la création des Etats-Unis d’Afrique, en son article 3, il interdit la candidature indépendante au niveau des élections nationales.»

D’après lui, «les articles 34, 52,  53,  100, l’absence totale de la Société Civile, l’absence totale des Guinéens de l’Etranger, la non reconnaissance du Conseil des sages, des Coordinations régionales, une tradition chez nous, le Droit comparé » sont entre autres incohérences de l’actuelle Constitution.

Pour sa part, le Collectif des enseignants a proposé «la parité entre homme et femme à l’Assemblée nationale à l’image de Rwanda, tenir compte de l’égalité, la promotion de la jeunesse, promotion de la 3ème relation des droits humains (le reboisement, promotion de l’environnement), l’instauration de la candidature indépendante, la limitation des mandats présidentiels.»

La meilleure constitution, a-t-il rappelé, «c’est celle qui préserve la paix, la stabilité, la quiétude, une Constitution qui tient compte de nos traditions. Donc, ce débat ne doit pas faire l’objet de division. On ne peut pas respecter une loi dont on ne connait pas le contenu. A bas la violence, vive la Démocratie…»

Pour le gouverneur de la Région Administrative de Boké, général de Brigade Siba Sévérin Loholamou, « cette mission valeureuse, augure confiance, patriotisme. »

La Guinée, ajoute-t-il, « doit s’interroger sur le débat du moment. On ne pas faire une Constitution sans passer ou consulter le peuple. Notre pays, la Guinée, mérite d’être respectée. »

Pour lui, « La Constitution n’est ni une Bible, ni un Coran. La Constitution doit obéir à l’évolution, l’environnement institutionnel, se rendre compte que la Loi doit évoluer pour répondre aux aspiration des populations. Ce débat, c’est plutôt dans la forme. Il n’y a jamais une loi achevée… »

Mamadouba Camara, Boké

 

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