Decharge de Dar-es-Salam : l’Etat a-t-il cédé à la pression des femmes ?

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L’Etat guinéen qui avait fixé au 10 mai -délai ultime-, les opérations de déguerpissement des occupants du grand dépotoir d’ordures de Dar-es-salam, semble reculer face à la pression des femmes qui ont bloqué pendant plusieurs jours la transversale numéro 1 en signe de protestation.

A ce jour, tous les habitants concernés par ce déguisement restent campés sur leur position. Pour eux, il n’est pas question de quitter sans un dédommagement.

« Ils nous ont dit qu’ils allaient nous déguerpir depuis le 10 mai, mais jusqu’à présent ils ne sont pas venus. Nous nous les attendons, personne ne peut abandonner sa maison. On a demandé au gouvernement de nous indemniser parce que nous aussi nous ne souhaitons pas vivre avec ces ordures mais on n’a pas le choix si on n’a pas où aller. Donc si l’Etat veut qu’on quitte, il doit nous aider parce que quoi que l’on fasse, c’est la décharge qui est venue nous trouver », a dit Mamady Traoré, concessionnaire à Concasseur.

Après la menace du gouvernement de déguerpir, plusieurs locataires ont plié bagages mais aucun concessionnaire n’a encore quitté.

« Nous, nous avons fait plus de 30 ans ici et nous sommes prêts à rester encore. Ce sont les ordures qui doivent laisser la place aux hommes. Ce ne sont pas les hommes qui doivent partir pour laisser la place aux ordures. Si vous avez constaté, personne n’est parti, tous ceux qui ont quitté sont des locataires. Moi, je demande aux autorités d’enlever les ordures pour laisser la place aux hommes », s’est exclamé Abdoulaye Bah.

Après la menace des autorités guinéennes de déguerpir tous les occupants de la décharge de Dar-es-Salam, des femmes avaient envahi la transversale numéro 1 pour protester contre cette décision. Pour le moment, aucun responsable n’a réagi à cette riposte.

En août dernier, un éboulement de terrain avait fait neuf morts dans ce quartier de la banlieue de Conakry. La montagne d’ordures s’était déversée sur trois maisons.

Thierno Sadou Diallo 

+224 626 65 65 39

 

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