Démographie mondiale: déclin pour les pays riches, baby boom pour les autres

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La fertilité mondiale a globalement baissé de moitié depuis 1950 mais cela cache de lourdes disparités selon le niveau de vie: si les taux de naissances déclinent dans les pays riches, ils flambent dans les pays en développement, selon une étude parue vendredi.

Selon ces travaux parus dans la revue The Lancet, le nombre global d’enfants par femme dans le monde est passé de 4,7 en 1950 à 2,4 aujourd’hui.

Dans le détail, quatre-vingt-onze nations, principalement situées en Europe et sur le continent américain, n’ont pas un nombre de naissances suffisant pour maintenir leur population actuelle.

A l’inverse, en Afrique et en Asie, les taux de natalité sont en augmentation, selon cette étude de l’Institut de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), organisme financé par la fondation Bill et Melinda Gates.

Il a compilé plus de 8.000 données de santé pour analyser le passage de la population mondiale de 2,6 milliards d’individus en 1950 à 7,6 milliards l’an dernier.

Chypre est la nation la moins fertile sur Terre, avec une seule naissance par femme en moyenne, selon les données rassemblées par l’IHME. A l’inverse, les femmes du Mali, du Tchad et de l’Afghanistan ont en moyenne plus de six bébés, voire sept pour celles du Niger.

Parmi les facteurs socioéconomiques qui expliquent ces disparités, l’éducation joue un rôle particulièrement important, selon les auteurs de l’étude.

« Plus une femme passe d’années à l’école, plus elle recule ses grossesses et réduit donc son nombre d’enfants », dit à l’AFP Ali Mokdad, de l’IHME.

Il souligne que généralement, l’augmentation de la population des pays en développement s’accompagne en parallèle d’une amélioration de leur niveau de vie, sauf s’ils sont frappés par des guerres ou des troubles. Au final, cela peut influer sur le nombre de naissances.

« Au fur et à mesure de l’amélioration de l’économie de ces pays, il est probable que leur fertilité déclinera », selon M. Mokdad.

Par ailleurs, la durée de vie globale a augmenté avec les années: entre 1950 et aujourd’hui, elle est passée de 48 à 71 ans en moyenne dans le monde pour les hommes et de 53 à 76 ans pour les femmes.

Vivre plus longtemps entraîne des problèmes de santé spécifiques. Ainsi, les maladies cardiaques sont désormais la principale cause de mort dans le monde, selon l’IHME.

« Plus les pays deviennent riches, moins on constate de mortalité due aux maladies infectieuses », selon M. Mokdad. Revers de la médaille, l’invalidité due au grand âge augmente, de même que des affections directement liées au mode de vie, dont l’obésité.

AFP

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