Les députés français suppriment le mot « race » dans la Constitution

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Les députés français ont supprimé mercredi à l’unanimité, en commission, le mot « race » de l’article 1er de la Constitution et y ont introduit l’interdiction de « distinction de sexe ».

Si ces amendements sont revotés lors de l’examen en séance du projet de révision constitutionnelle, à partir du 10 juillet, l’alinéa modifié s’écrira: la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’origine ou de religion » au lieu de « sans distinction d’origine, de race ou de religion »

Sur la suppression du mot « race », tous les groupes avaient déposé des amendements pour considérer que la persistance de ce terme, introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes après le nazisme, était aujourd’hui « mal comprise » et « infondée », alors qu’il est démontré qu’il n’existe pas de races au sein de l’espèce humaine.

La co-rapporteure du texte, Yaël Braun-Pivet, a assuré que la suppression « n’affaiblirait pas l’arsenal juridique » dans la lutte contre le racisme en réponse aux craintes de certains.

Cette suppression est une revendication ancienne des Français d’outremer, qui se sont félicités de ce vote.

Pour l’ancien ministre des Outre-mer et sénateur socialiste de Guadeloupe, Victorin Lurel, « on peut légitimement crier victoire après un long combat des humanistes ». Maina Sage, députée de centre-droit de Polynésie, a salué « une avancée considérable quand on connaît l’histoire de la France ».

Les députés communistes se sont également félicités de cette « grande avancée », rappelant qu’ils avaient porté une proposition de loi dans ce sens dès 2013.

Même consensus sur l’interdiction « de distinction de sexe ».

« Pour parvenir à une société égalitaire, ce principe d’égalité des femmes et des hommes devant la loi doit irriguer l’ensemble de notre droit. Il semble aujourd’hui impératif d’en faire un principe fondamental en l’inscrivant plus clairement dans notre Constitution », avait plaidé la Délégation aux droits des femmes dans son amendement adopté.

Les députés ont en revanche rejeté un amendement proposant de féminiser les titres de fonctions (président ou présidente, Premier ministre ou Première ministre, ambassadeur ou ambassadrice, etc.) dans la loi fondamentale.

Une position jugée « un peu conservatrice », par le député communiste Sébastien Jumel.
AFP

 

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