Ecole guinéenne, au-delà de la revendication, la reforme ! (Par Mohamed Lamine Keïta)

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L’Ecole guinéenne peine malgré les efforts du peuple à s’imposer comme l’incontournable chemin du devenir de la République. Bien de malins s’amusent à saboter tous les efforts consentis, pour des raisons inavouées et qui leurs sont  hautement intimes.

Tant vaut l’Ecole, tant vaut la Nation ; entend – on pourtant  dire tous les jours en longueur des heures qui s’égrènent dans tous les pays du monde.

Le manque d’infrastructures et le surpeuplement des classes.

La démographie guinéenne non exempte de l’accélération de celle africaine croît plutôt à une vitesse non maîtrisable en ces temps par notre Etat. Et les conséquences négatives, en plus le fait qu’elles forcent le respect de l’horreur de la pauvreté, sont  d’ordre éducatif.

Les zones rurales se sont vidées et les zones urbaines saturées des mêmes écoliers par manque d’infrastructures nouvelles pour les accueillir et un refus manifeste de rénover celles existantes.

Ce surpeuplement par manque d’infrastructures dû au désintéressement depuis belle lurette de l’Etat, prolifère les écoles privées dont l’enseignement parfois n’est soumis à aucune norme nationale ni à aucun contrôle de qualité de la part du Ministère de tutelle.

Ainsi les niveaux de base deviennent de plus en plus pitoyables.

Donc l’investissement le plus urgent dans l’Education Nationale reste  inconditionnellement celui dans la construction de nouvelles écoles et salles de classes et la rénovation de celles existantes, pour ; dans un premier temps désengorger les salles d’enseignement et optimiser ainsi les chances d’une bonne situation de cours aux élèves et aux enseignants.

L’amélioration des conditions de travail des enseignants, une urgence absolue !

L’environnement de travail de l’enseignant guinéen reste à désirer. La mise à disposition d’équipements nécessaires pour un bon déroulement du cours  pour l’ensemble du corps professoral doit être une réalité, eu égard à la qualité du don de soi dans l’exercice du métier dans un environnement adapté.

Mais leurs moyens intellectuels et pédagogiques doivent aussi subir une parfaite mutation.

En effet, le rajeunissement du corps professoral par des voies bigles a entraîné la défaillance intellectuelle et pédagogique dans notre Education Nationale.

Une piste de solution pourrait se dégager par :

*Le retour effectif des retraités aptes de la dernière décennie, pour renforcer et former les jeunes enseignants.

*Le renforcement des capacités dans des écoles spécialisées des jeunes enseignants ; et ce, périodiquement.

L’adoption du système LMD dans les facultés, qui par ricochet supprima l’enseignement général obligatoire dans le deuxième cycle du secondaire, a joué un vilain tour aux futurs étudiants dont les capacités sont réduites par les promoteurs de ce système, qui ont sauté sur le financement obtenu en faisant fi des conditions sine-qua-none d’une telle approche, devenue de nos jours une catastrophe pour notre pays.

Le retour à l’Enseignement général obligatoire au deuxième cycle du secondaire renforcerait les aptitudes du futur étudiant et les potentialités de sa polyvalence.

« Il est à bien noter cependant qu’il y a urgence pour les cinq prochaines années, de mettre en place des lycées professionnels pilotes pour répondre aux demandes des entreprises et de l’Etat en terme de spécialités techniques. »

Ainsi toutes ces conditions réunies autour d’un revenu mensuel nettement supérieur à celui de nos jours mettraient l’enseignant dans les meilleures conditions de travail, au bénéfice des jeunes et de la Nation guinéenne.

La priorisation de l’Ecole élémentaire, un impératif !

L’Ecole élémentaire constitue le socle sur lequel se repose l’Education dans une Nation. Autant elle est efficace, autant le niveau des jeunes élèves est rehaussé.

Cette sorte de prépa aux cycles du secondaire détermine l’avenir des futurs étudiants et les oriente déjà vers des préférences scientifiques.

Les efforts doivent alors être beaucoup plus concentré sur l’Enseignement primaire, qui facilitera la tâche aux enseignants du secondaire et scellera le sort des futurs étudiants et par la même occasion le devenir du pays.

Ainsi la revendication légitime des enseignants engloberait tout le système éducatif.

Mais quand celui qui, jamais n’a sommeil et celui qui, jamais ne dort se mettent à veiller, il y a grande probabilité que ça soit le soleil qui les départage, dit-on dans nos Sagesses.

Mohamed Lamine KEITA

Président de l’Alliance Futuriste

 

 

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