Éducation: La Guinée ne doit plus jouer avec l’avenir de ses enfants (Par Ibrahima Diallo)

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D’état généraux en état généraux depuis plus de trois décennies, le pays tourne en rond. C’est comme si aucune des sessions n’a véritablement diagnostiqué les vrais problèmes qui gangrènent notre système éducatif.
Certes, des compromis ont été trouvés mais ils ont été tous plus nocifs qu’avantageux pour notre système éducatif. Ces différentes tribulations de cadres venus de tous les horizons et parfois des pays voisins, n’ont pas pu poser des diagnostics réels pouvant nous sortir de cette improvisation qui, en réalité, n’a jamais travaillé dans le sens de la prise en compte des réels paramètres de déblocage du problème de l’enseignement et de l’éducation en Guinée. Comment donc sortir de cette situation gravissime?

Il faudra que les différents acteurs et à tous les niveaux se retrouvent pour évaluer le niveau réel de la formation et démontrer pourquoi, comment et par quelles voies peut-elle être véritablement qualifiante. L’une des questions sera, par exemple, de savoir que pourra-elle apporter pour se mettre au niveau du défi de la technologie du XXIe siècle. A mon avis, cette question est essentielle et primordiale. Elle permettra à la Guinée d’être au niveau de l’universel pour la compétitivité de tous les produits de sa formation. Si cela arrive à être dans l’objectif essentiel des idéaux de l’ensemble des participants pour une Guinée meilleure.

L’on aura alors balisé le chemin de la réussite dans l’organisation de nos projets pour une Guinée qui devra progresser dans le futur. C’est la voie du salut. Car, en 2005 par exemple, le taux de scolarisation générale était de 35,38 % dont 26,50% chez les femmes. Ces statistiques placent la Guinée dans une position de vulnérabilité qui impacte négativement sur le niveau de formation des apprenants.

A mon avis, il faudra également revoir à la hausse le budget annuel, car l’Etat guinéen n’alloue qu’environ 21% de son budget au secteur de l’éducation contrairement au voisin sénégalais qui lui accorde plus de 40%. Comparaison n’est pas raison, me dira-t-on. Mais il est bon de savoir que très tôt sénégalais et ivoiriens sous la clairvoyance des présidents Léopold Sédar Senghor et Félix Houphouët Boigny ont investi dans le cadre de la formation des ressources humaines pour une meilleure maîtrise des tâches futures liées au développement de leurs pays respectifs.

De nos jours, cela se vérifie de manière concrète dans les grandes institutions de ce monde. D’ou la nécessité pour nous guinéens de mettre au centre de gravité de nos préoccupations l’intérêt majeur dans la science, la technique et la technologie qui sont les principaux vecteurs d’un développement moderne que toutes les nations ambitionnent.

On sait qu’avant d’intégrer l’Unesco, l’ancienne ministre en charge de l’Éducation Hadja Aicha Bah avait initié un Programme d’appui au secteur de l’éducation (PASE) en Guinée. La réalité de ce programme et son contenu serviront de base de fonctionnement à plusieurs pays qui réussiront du reste dans son application très opérationnelle cette méthode qui fera ses preuves dans tous les domaines en Afrique.

Elle sert toujours l’éducation dans le cadre des consultations périodiques de plusieurs États africains soucieux du développement de la formation et de l’application pour le maintien du niveau de l’éducation pour les formateurs dans le cadre de l’élévation de leur participation au développement du continent.
Dans la réalisation des infrastructures pour le fondamental et le primaire, la Guinée avait réalisé avec le projet PASE l’édification de centres d’enseignement dans les villages et les grandes agglomérations. Il reste maintenant à revaloriser la fonction enseignante pour mieux favoriser le maintien des ressources permanentes au niveau de cette entité décentralisée qui a été une grande réussite en Guinée.

Je ne dis pas qu’elle soit le mot clé du renouveau, mais je soutiens que cette réussite est ré-adaptable. Elle pourra être prise en considération dans le programme de réforme de l’enseignement en Guinée.

C’est la voie à suivre par l’État guinéen qui ne doit plus jouer avec l’avenir des enfants.

Ibrahima Diallo
DG Radio liberté Fm

 

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