Egypte : la mort de l’ex-président Morsi, un « assassinat arbitraire », selon des experts de l’ONU

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Premier président égyptien démocratiquement élu en 2012, renversé en 2013 par un coup d’Etat, le président Morsi est mort en juin 2019.

Des experts indépendants de l’ONU ont estimé le 8 novembre dans un rapport que la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, décédé en juin 2019 après s’être effondré pendant son procès dans un tribunal du Caire, pouvait s’apparenter à un « assassinat arbitraire sanctionné par l’Etat« .

« Morsi était détenu dans des conditions qui ne peuvent être décrites que comme étant brutales, notamment pendant sa détention durant cinq ans dans le centre pénitentiaire de Tora« , ont écrit les experts dans un communiqué. Sa mort « après avoir subi ces conditions pourrait s’apparenter à un assassinat arbitraire sanctionné par l’Etat« , a estimé l’équipe des experts, dirigée par la rapporteuse spéciale Agnès Callamard et le Groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires.

Mohamed Morsi était emprisonné depuis juillet 2013

Issu de la confrérie des Frères musulmans, Mohamed Morsi, premier civil démocratiquement élu à la présidence de l’Egypte, était emprisonné depuis juillet 2013, date du coup d’Etat d’Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée à l’époque et actuellement président de l’Egypte. L’ex-président a passé près de six ans en prison à l’isolement et a été privé de soins « pour son diabète et son hypertension », selon les experts.

Pourtant, ont-ils souligné, « les autorités étaient prévenues d’une manière répétée » de la détérioration de son état de santé, une dégradation qui a fini par « le tuer« . « Il n’y a pas de preuves qu’ils (les autorités) aient agi pour répondre à ces préoccupations, même si les conséquences étaient prévisibles« , selon leur communiqué.

Mise en garde contre les risques encourus par des milliers de détenus

Après avoir accédé au pouvoir en 2014, le gouvernement du président Sissi a mené une répression de grande ampleur, faisant emprisonner des milliers d’islamistes, de militants laïcs. L’équipe d’experts a mis en garde contre les risques encourus par des milliers de détenus en raison de la négligence des autorités dans le domaine médical.

Citant des rapports documentés, les experts ont dénoncé la surpopulation carcérale, la mauvaise nourriture, une aération insuffisante, l’absence d’accès à la lumière naturelle, le refus de visites familiales et de l’accès à des soins médicaux.

Qualifiant le décès de Mohamed Morsi d' »illégal », ils ont recommandé la publication d’une enquête impartiale sur tous les prisonniers morts dans des prisons en Egypte depuis 2012.

Source : Franceinfo

 

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