Le Kountigui de la Basse Côte Elhadj Sékhouna Soumah, en froid avec le pouvoir, a fait un grand oral ce jeudi dans son village natal de Tanènè, dans Dubréka. Devant ses partisans composés entre autres des membres de sa cour, du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le patriarche a confié avoir vécu des vertes et des pas mures à Forécariah aux obsèques de la mère du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana. En compagnie, dit-il, du grand imam de Kindia, Elhadj Mamoudou Camara, Elhadj Sékhouna indique avoir été empêché de pénétrer dans l’enceinte de la cour avec son véhicule.
» (…) Pourtant, tout le monde sait qu’Elhadj Mamoudou est malade. C’était comme dans une guerre. Il y eu accrochage entre les militaires et ceux qui nous protègent. Mieux, on avait du manger dans le véhicule. On nous a refusés l’accès avec la voiture. On nous a installés là où se trouvaient des gamins. Le Premier ministre est passé, il ne nous a pas salués, d’autres hauts responsables, le préfet de Forécariah idem ».
Pour le Kountigui, « on le combat pour rien ». Son malheur, dit-il, est venu de ce voyage avorté de Kindia où il était question de parler de 3è mandat. « J’ai simplement demandé à celui qu’i a parlé en mon nom de se dédire car ce n’est pas moi qui lui ai dit de dire ce qu’il a dit à Kindia. Il pouvait parler en son propre nom, mais pas en mon nom. Je suis vivant. Voilà tout mon malheur.
Plus loin, il a pointé un doigt accusateur sur des proches du chef de l’Etat qui, souligne-t-il, veulent à tout prix l’opposer au président de la République.
Mohamed Cissé