Enseignement supérieur : un enseignant alerte le ministre…

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Un jeune enseignant chercheur a adressé une lettre non fermée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Abdoulaye Yéro Baldé pour l’alerter sur le cas des assistants dans les universités….

À Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur et son cabinet

Selon un adage du pays mandingue, « c’est une maladie qui persiste de trop qui emporte le malade ». Monsieur, le monde a comme un seul homme hautement apprécié votre mesure hardie de rehaussement des primes des enseignants chercheurs de Guinée. Depuis, des voix se sont levées de partout par vous féliciter et encourager. Mais, d’autre part monsieur le ministre, des cœurs saignent (les cœurs de ceux qui sont de bonne foi) pour l’inégalité béante triplée d’injustice et de mépris entretenus par cette même mesure qui refuse de reconnaître près de 2500 soit près de 90% que sont les assistants. Empressons-nous de préciser que nous ne sommes nullement contre cette minorité d’enseignants de haut rang magistral bénéficiaires de ces avantages ; mais sommes outrés par la non considération des jeunes enseignants chercheurs, qui la truelle à la main se trouvent au pied du mur. Là, il faut le dire, persister et signer que s’il s’agit de requalification du système, c’est par eux qu’il faut passer, pas ceux en fin de carrière. La formule pour lever l’imbroglio n’est pas par mille chemins. Il faut écouter les assistants, accéder à leur demande, ouvrir avec eux une négociation.  La réouverture des classes dans les universités aujourd’hui est morose et cette situation était évitable si le Ministre et son cabinet avaient été prévisibles. Au stade où nous sommes, nous ne sommes pas loin du point de non-retour. Tout risque de se brouiller, cette masse d’étudiants assoiffés de savoir risque de s’impatienter et se déferler comme une force motrice que rien ne pourra arrêter. Les assistants requinqués dans leur position, demanderont assez et finalement seul Dieu pourra nous sauver du pire. Prenez votre bâton de pèlerin, tuez cette crise dans l’œuf. Il ne s’agit là, non de la suppression des primes annoncées encore moins de son report mais de son élargissement à tout le corps de l’enseignement supérieur. En tout cas, vous avez été alerté à maintes reprises. Gouverner c’est prévoir.

MMT Maraka Mansa, sociologue enseignant chercheur dans les universités

 

 

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