Siguiri : dans le « Far-East » guinéen, appât de l’or et conflits villageois font des ravages

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Plus de 300 fusillades, au moins 23 tués en six mois : l’extrême nord-est de la Guinée, dont le sous-sol regorge d’or et où les armes prolifèrent, est l’endroit « le plus dangereux » du pays, ont indiqué vendredi des sources sécuritaire et hospitalière.

Au moins 23 personnes ont trouvé la mort dans 313 fusillades lors d’attaques à mains armées ou d’affrontements intervillageois dans la région de Siguiri depuis le début de l’année, a indiqué l’hôpital préfectoral de cette ville proche de la frontière avec le Mali.

« Ce bilan non exhaustif est la conséquence des richesses minières, notamment l’or exploité à Siguiri », a expliqué le docteur Balla Moussa Keïta, le chef du service des urgences de cet hôpital.

« Il peut y en avoir plus que cela, car certains blessés se dirigent vers des cliniques privées et il y a aussi des morts qui (restent) sur place », a ajouté le Dr Keïta.

« Du 1er janvier au 30 juin, nos services ont enregistré 313 cas de fusillades, dans lesquelles une vingtaine de personnes ont perdu la vie et des dizaines d’autres ont été blessées », a confirmé un haut responsable guinéen s’exprimant sous le couvert d’anonymat.

« La région de Siguiri, qui regorge d’importants gisements d’or, est l’endroit le plus dangereux de la Guinée », a-t-il estimé.

Ce niveau de violence est selon lui dû « non seulement à la richesse que renferme son sous-sol, qui attire les grands bandits, mais aussi (aux) affrontements récurrents entre villageois pour des problèmes domaniaux et enfin (à) la prolifération des exploitants clandestins venant de tous les pays voisins ».

« Les villageois sont armés, les clandestins sont armés, il y a une surpopulation dans les zones minières », a-t-il relevé.

En mai, des heurts ayant éclaté lors du passage d’un cortège de mariage de Maliens en territoire guinéen avaient fait au moins un mort et de nombreux blessés à Kourémalé, à une centaine de kilomètres de Siguiri, selon les autorités guinéennes.

Au moins six personnes avaient été tuées lors d’affrontements en novembre 2017 entre orpailleurs sur le site d’exploitation minière de Niaouleni, une autre localité frontalière.

AFP

 

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