Hadja Maïmouna Diallo au ministre Sako : ‘’nous voulons savoir qui tue nos enfants…’’

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Les femmes de l’opposition républicaine ont battu mercredi le pavé à Kaloum, centre administratif et des affaires de Conakry. Objectif :  de demander justice pour les victimes des manifestations et la libération de certains jeunes de l’opposition.

Cette marche est partie du quartier Almamya pour s’arrêter au Ministère de la Justice où les femmes ont remis un mémorandum au ministre Cheick Sako.

Ces femmes, à leur tête Hadja Halimatou Diallo, épouse de Cellou Dalein Diallo, étaient munies de photos des victimes et scandaient tout au long de leur trajet « justice pour nos morts ».

La coordinatrice de la marche, Hadja Maïmouna Diallo a décliné la raison de leur sit-in : « Nous voulons savoir qui tue nos enfants… Ce n’est pas un parti qui est là, ce n’est pas une ethnie qui est là, ce sont les mamans de toute la Guinée qui sont représentées ici parce que figurez-vous c’est nous qui donnons la vie. Alors on est fatiguées de voir nos enfants tuer dans la rue comme des poulets.  Nous venons humblement vers votre auguste personne monsieur le ministre pour vous demander assez, que ça s’arrête, on est tous des Guinéens, on n’a pas où aller etc. »

« Nous vous en appelons à vos responsabilités, à votre esprit de papa. (…) Jamais on a eu la compassion du gouvernement, jamais une enquête n’a été ouverte. Nous venons à vos pieds au nom de ce pays, au nom des pouvoirs que vous exercez pour vous demander humblement justice pour nos enfants et que ces tueries s’arrêtent« , ajoute-t-elle.

Plus loin, de dire : « Nous venons vous déposer un mémorandum dans lequel nous vous demandons, nous tenons vos pieds, ouvrez vos yeux, regardez ce qui se passe dans notre pays, ce n’est pas normal monsieur le ministre. On tue nos enfants, on les abandonne dans la rue, on les enterre toutes seules, on les pleure toute seules. Où vous voulez qu’on aille demander justice monsieur le ministre ? Aujourd’hui, on est venu chez nous, espérons que vous allez nous entendre ».

Accueilli par les pleurs des femmes, le ministre d’Etat chargé de la Justice, Me Cheick Sacko d’assurer : ‘’En ma qualité de ministre de la Justice, Garde des Sceaux de la Guinée, ce ne sont pas les femmes de l’opposition que je vois devant moi, pour moi ce sont des Guinéennes. Il faut que dans ce pays, on dépasse les clivages politiques. Mesdames, vous avez dit vous êtes venues voir le ministre de la justice, certes je suis nommé par un camp politique, mais en tant que ministre de la Justice, je suis dans mon pays pour appliquer la loi à l’encontre de quiconque y compris de vos partisans, et compris à l’encontre des gens de la haute autorité ».

« Concernant votre requête, je vous répondrai par écrit, sur tous les cas de morts. Et je m’incline auprès des familles éplorées sur ces cas, pour vous dire qu’à chaque fois qu’il y a eu mort d’hommes, d’enfants ou de femmes dans notre pays, au niveau judiciaire, et là je le dis avec force, y a eu une information qui a été ouverte« , a affirmé le ministre Sako.

Elisa Camara

+224 654 95 73 22

 

 

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2 commentaires
  1. Sylla dit

    Pourquoi vous ne parlez pas de Aboubacar Grenade?
    Ou bien lui il ne vous interesse pas?

  2. révolutionnaire dit

    Vas demandé ton seigneur Cellou dianfa Diallo. Des prostituées comme ça.

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