Me Drissa Traoré de la FIDH à propos du livre ‘’Mémoire collective’’ : ‘’nous ne sommes pas venus dire aux Guinéens voici la vérité !’’
Du beau monde était hier dans la salle des congrès du palais du peuple pour la dédicace du livre « Mémoire collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée ».
L’avocat ivoirien et vice-président de la fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) Drissa Traoré est revenu sur les raisons qui ont motivé la réaction de cet ouvrage.
« Il faut dire que pour nous (FIDH) qui avons initié ce projet, c’est une manière de contribuer à faire en sorte que la Guinée ou les Guinéens puissent commencer à lire leur histoire. Nous avons au départ décidé de suivre les victimes des événements du 28 septembre [2009]. Et quand on a commencé ce travail, on s’est rendu compte que les événements du 28 septembre n’étaient pas sortis du néant et que avant le 28 septembre, il y avait beaucoup d’autres événements et notre approche dès au départ, c’était d’aller en justice et nous nous sommes rendu compte que ce n’est pas possible que tous les événements, tous les acteurs présumés puissent aller devant la justice et nous nous sommes dit pourquoi ne pas essayer de contribuer à faire en sorte que la vérité soit sue ? », dixit maître Drissa Traoré.
Ce travail de rédaction a duré un an et quelques mois de recherches. « Un an et demi qu’a duré ce travail de recherche, ce travail de conception et ce travail d’édition de cet ouvrage. Un an et demi de travail mais ce un an et demi de travail ne veut pas dire que c’est la vérité, c’est une contribution à la recherche de la vérité. Nous ne sommes pas venus dire aux Guinéens et à la Guinée voici la vérité, nous sommes venus dire nous avons pu avoir des contributions d’historiens, de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme à l’histoire de la Guinée et appariez-vous-en, faites-en sorte que chaque Guinéen puisse savoir ce qui s’est passé. Nous sommes une organisation des droits de l’homme, donc notre regard ne peut être que le regard sur la question des droits de l’homme c’est pourquoi cet angle que nous avons adopté mais, l’histoire de la Guinée est une histoire plurielle, il y a l’histoire économique mais également il y a l’histoire de ce qui a marché », a-t-il indiqué
La dédicace de ce livre a connu la participation des historiens, des acteurs de société civile, politiques, diplomates, des jeunes qui prêtaient une oreille attentive à l’auditoire afin de comprendre l’histoire de leur pays qui est la Guinée.
Mohamed Cissé
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