In Le bulletin du Gouvernement- Août 2017//L’interview du mois : Kanny Diallo, ministre du Plan et de la Coopération internationale

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Conakry, le 12 Septembre 2017 – Les défis auxquels notre pays fait face sont certes nombreux, mais ils sont surmontables avec ses potentiels de toutes natures, susceptibles de le propulser rapidement vers un développement harmonieux. Pour en savoir davantage sur la politique de planification et de développement de notre pays, nous avons rencontré la Kanny Diallo, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale de la République de Guinée. Décryptage.

Bonjour Madame la Ministre et merci de nous recevoir. Pouvez-vous nous dire comment se porte aujourd’hui le Ministère du Plan et de la Coopération Internationale, au vu de son importance dans la structure gouvernementale ?

C’est un département qui se porte bien, à partir du moment où nous avons réussi à mettre en œuvre toutes les actions indiquées par la plus haute autorité, demandant à présenter un plan de développement, élaboré avec la vision et la participation de l’ensemble des travailleurs, et c’est une raison de fierté pour toute personne à la tête de ce département.

Madame la Ministre, le plan national de développement économique et social 2015 – 2020, sera dans quelques jours au centre de la réunion du groupe prévue à paris ! Quel est l’enjeu de cette importante rencontre qui permettra certainement de mobiliser des fonds pour le financement du PNDES ?

Cette étape sera importante pour la Guinée, vu que nous cherchons à présenter une nouvelle vision du pays : Une Guinée émergeante, plus résiliente aux chocs politiques, économiques et sanitaires ! Une Guinée nouvelle, entreprenante, tournée vers l’avenir, pour donner une image nouvelle de notre pays, capable stratégiquement de mobiliser et convaincre des partenaires traditionnels et non traditionnels, afin qu’ils acceptent de nous accompagner pour mettre en œuvre des projets et des programmes, qui contribueront à la réalisation des objectifs de ce plan. Plus important encore, c’est de savoir que ce n’est pas seulement l’aspect forum qui compte, mais l’entrée de la Guinée dans une nouvelle ère, pour la réalisation des objectifs de développement.

Quelles ont été les étapes clés, dans l’élaboration de ce plan national de développement économique et social ?

Il y’a eu principalement deux étapes ! La première consistait à faire une analyse de la situation de base, c’est-à-dire, examiner les cinq dernières années, particulièrement la période 2011 à 2015, coïncidant avec le plan quinquennal de cette période ; Ensuite, l’analyse rétrospective des cinquante dernières années, pour avoir une perception claire des problèmes et des enjeux de développement du pays. Les parties prenantes, étaient présentes dans tous les processus, du début de la préparation de la note conceptuelle jusqu’à l’élaboration du plan, en harmonie avec le département, le secteur privé, la société civile et même la presse. Vous voyez donc que l’étape était importante pour notre pays.

Quel peut être l’impact de ce Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) sur le quotidien des guinéens ?

Je pense que tout ce qui est envisagé dans ce plan, est bon pour les populations guinéennes ; C’est l’objectif principal, sachant bien que dans un pays comme la Guinée, tout est prioritaire ! Chaque citoyen, intellectuel ou non, percevra aisément la portée du plan, et l’adhésion de tous est absolument indispensable. Le document n’est pas abstrait, c’est l’ensemble des préoccupations qui ont été confirmés dans un contexte et avec une approche participative tout à fait rationnelle.

Ce PNDES est aujourd’hui considéré comme étant le seul cadre d’intervention des partenaires techniques et financiers ! Concrètement, quels sont les piliers sur lesquels repose ce plan?

Le plan repose essentiellement sur quatre piliers : le premier, c’est la gouvernance au service du développement durable ; le deuxième concerne la croissance économique, le troisième est le développement du capital humain de façon inclusive et le quatrième concerne la gestion des ressources naturelles de façon durable. Ces quatre piliers touchent à l’ensemble des préoccupations répertoriées dans le cadre du plan.

Madame la Ministre, où en est aujourd’hui, la coopération guinéenne avec nos institutions financières, notamment le FMI, la Banque Mondiale et la BAD ?

Nous avons des relations de coopération avec ces institutions de façon pérenne tout à fait satisfaisante, parce que lorsque j’ai pris la tête du département, ma préoccupation principale était d’avoir un dialogue franc avec nos partenaires, afin qu’ils adhèrent à notre façon de faire nos projets et réalisations en République de Guinée, en notifiant ce qu’ils attendent de nous dans le cadre des projets, mais aussi dans le cadre d’une coopération stratégique car, le développement n’est pas seulement une question de financement : il faut également développer avec les institutions des relations de confiance ! Nous avons par exemple, avec la Banque Mondiale, un programme de prêt assez important, dans le cadre de l’IDA 18 et notre allocation de l’IDA a été presque triplée puisqu’elle est portée à plus de 500 millions de dollars. Avec la Banque Africaine de développement, les relations sont excellentes, avec un projet d’ouverture prochaine du bureau de représentation à Conakry, en attente depuis dix ans.

Pour finir madame, quels sont les grands chantiers prévus dans le plan national de développement économique et social ?

Les chantiers sont énormes, avec des problèmes d’infrastructures très sérieux. Il y’a le grand chantier du renforcement du système de santé et celui de l’éducation, sachant que des jeunes se noient dans la méditerranée, sans parler de nos compatriotes menacés d’expulsions. Il s’agit donc, entre autres, de mettre en place un dispositif permettant d’embarquer ces jeunes dans le processus de production, pour éviter les drames qui interpellent toute la planète. Il y’a également le problème de l’environnement dans notre pays minier, où nous devons faire en sorte que l’exploitation des mines n’ait pas un impact négatif sur l’environnement comme l’a stipulé le président de la république, qui indique que nous devons profiter du développement des technologies, pour rattraper notre retard, en trouvant les solutions à nos problèmes, en veillant à jeter des bases solides d’un développement économique durable.

Quel est votre mot de la fin Madame la Ministre ?

J’ai beaucoup d’espoir pour la Guinée car, les problèmes sont surmontables mais le pays est béni avec tout ce qu’il faut pour réussir un développement rapide et harmonieux dès que tous les fils se donneront la main pour opérer les transformations nécessaires. Il faut que tout le monde participe ! Ce n’est pas une affaire de quelques individus, ni d’un gouvernement ou du président de la république ! C’est l’affaire de toute la population guinéenne et chaque citoyen doit faire un pas dans la direction des autres.

 

La Cellule de Communication du Gouvernement

 

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