Journée de l’Afrique : ‘’l’émergence d’un nouveau leadership panafricain responsable et innovant se fait attendre’’ (Bah Oury)

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Le vice-président -exclu- de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et ancien ministre de la réconciliation nationale n’est pas content de l’image de l’Afrique qui célèbre ce 25 mai les 56 ans de la création de l’unité africaine. Sur sa page Facebook, il déclare que ‘’l’émergence d’un nouvel leadership panafricain responsable et innovant se fait attendre’’…

« Bientôt 6 décennies d’accession à la souveraineté pour les États africains. Mais 1 sur 3 de ces Etats sont confrontés à des guerres asymétriques, leur jeunesse désespérée opte par l’immigration clandestine à une nouvelle traite humaine des temps modernes. 
Et les effets perceptibles du changement climatique produisent des bouleversements meurtriers. En plus, la progression démographique annoncée pose de nouveaux défis. La remise en cause de nos manières de voir et de faire est alors une nécessité impérieuse. 
Ainsi l’émergence d’un nouveau leadership panafricain responsable et innovant se fait attendre car le temps presse. Le Japon avec l’ère Meiji et la Chine il y a à peine 50 ans l’ont réussi. Alors il n’y a aucune fatalité de l’échec. Il faut y croire et agir pour que l’Afrique avance’’.

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Excellente analyse et je souscris à vos conclusions à quelques nuances près:

    (1)Lorsqu’en 1991, Axelle Kabou avait écrit son ouvrage au vitriol en se posant la question de savoir ‘’Et si l’Afrique refusait le développement ?’’, c’est quasiment toute l’élite du continent qui l’avait insultée.

    Or selon elle, le refus du développement est encore la chose la mieux gérée et la mieux partagée en Afrique.

    Pour Axelle Kabou, l’auteur de cet ouvrage, c’est une évidence. Cette Camerounaise, économiste et spécialiste en communication, estime que les Africains refusent de se développer pour ne pas perdre leur culture, leurs traditions, ne pas perturber leur environnement et tomber dans les travers des sociétés industrialisées.

    Ils estiment, écrit-elle dans son ouvrage, que le développement incombe aux Occidentaux qui ont, par la traite négrière et la colonisation, gravement perturbé leur pays.

    Tout peuple est responsable de l’intégralité de son histoire, répond Axelle Kabou à ce qui n’est pour elle qu’une ineptie. Si l’Afrique continue ainsi à cultiver son auto-satisfaction, écrit-elle en substance, ce continent est condamné à de graves déboires : il accumule aujourd’hui le nombre de contre-performances le plus élevé du monde .

    Les pays Occidentaux s’occupent de moins en moins des pays Africains, souligne l’auteur.

    Le chômage qui frappe leurs nations, les guerres, la concurrence de nouveaux pays industriels, les font se détourner de l’Afrique. C’est pourquoi Axelle Kabou insiste dans son ouvrage sur l’importance pour l’Afrique de se ressaisir et d’entreprendre son propre développement.

    Pour elle, les Africains n’y perdront pas leur identité : un homme ouvert à la culture de son temps s’appelle un homme cultivé. Ni un aliéné, ni un métis culturel.

    Cet ouvrage cinglant et qui ne fait de cadeau à personne conclut sur une note optimiste. Pour l’auteur, l’Afrique peut trouver son salut dans son unité et dans le maintien de certaines de ses traditions. Les jeunes sont aussi porteurs de nombreux espoirs.

    (2)Si la situation de la gouvernance publique est très difficile d’une manière générale dans les Etats Africains, il faut dire que les Etats francophones en dehors de deux ou trois d’entre eux, sont dans une situation lamentable et catastrophique. L’Afrique francophone tire le continent vers le bas, et c’est très dommage pour nous.

    Nous sommes les derniers de la classe en Afrique en terme de développement économique et social et c’est le moins que l’on puisse dire.

    Tous les voyants sont au rouge vif dans l’écrasante majorité des Etats francophones. Et ils veulent que l’on dise quoi ?

    Regardez la mauvaise gestion publique endémique, le système éducatif calamiteux, la santé publique désastreuse, la gestion du Franc CFA critiquée de toute part, les démocratures indéboulonnables d’Afrique Centrale et autres, etc…

    Pourquoi l’Allemagne qui n’a aucune zone monétaire en Afrique, reste-t-elle toujours et de loin la première économie de l’Union Européenne ?
    Il faut dire que l’Afrique francophone est incompréhensible et totalement une zone grise, politiquement et économiquement parlant.

    Aucune comparaison possible avec l’Afrique Australe, l’Afrique de l’Est et encore moins avec le groupe des Etats d’Afrique du Nord (Maghreb et Machrek compris).

    Même si les Etats d’Afrique du Nord sont considérés comme peu enracinés dans la tradition démocratique et l’alternance politique, au moins chez eux, la puissance publique ne fait aucune pitié pour ceux qui violent les lois ou commettent les crimes de tous ordres, crimes de sang ou crimes économiques et autres notamment. Ils sont impitoyables devant le respect des Lois et cela est très payant pour leur stabilité politique interne.

    Conclusion, Cher Monsieur Bah Oury sur votre brillante analyse:

    De mon point de vue, sans une inversion profonde de la dynamique actuelle des politiques publiques en Afrique Francophone tout en se débarrassant du repli identitaire et communautariste, des vernis démocratiques et des trompe-l’oeil, cette partie de l’Afrique restera la dernière du continent même durant les 60 prochaines années. Avouons-le, et assumons-le.

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