Justice: les greffiers mettent à exécution leur menace d’aller en grève…

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Les greffiers ont déclenché ce vendredi 8 juin une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire guinéen. Ces agents judiciaires réclament l’application de leur statut particulier adopté en août 2016.

Ce vendredi, au sortir d’une réunion au tribunal de première instance de Mafanco, le porte-parole des grévistes a précisé que leur mot d’ordre est largement suivi dans les cour et tribunaux du pays. Pour Mamadou Dian Baldé, leurs réclamations sont liées au primes de transport, de logements, d’audiences et de fonction.

« Nous sommes déjà en grève. Nous voulons réclamer l’application du statut particulier des greffiers que le Président de la République a bien voulu signer depuis le 3 août 2016. Un statut dans lequel nous avons des avantages qui nous sont accordés et ce sont ces avantages que nous réclamons aujourd’hui. Ces avantages sont liés aux primes de fonctions, aux primes de transport et de logements et surtout aux primes d’audiences » a-t-il déclaré tout en précisant que leur mouvement a refusé une demande de la primature de sursoir à leurs grève.

« À la primature ils nous ont invité à suspendre le mot d’ordre de grève mais nous avons posé la condition d’avoir au moins un protocole d’accord signé par le ministre. Arrivé au département, le ministre n’a pas voulu signer pour faire le protocole. Comme nous n’avons pas eu de garantie suffisante, c’est pourquoi on a continué, sinon ce n’était pas de notre volonté d’aller en grève. Mais il faut qu’on ait quelque chose qui garantie notre intérêt puisque par le passé, il y a eu des promesses verbales qui n’ont jamais été tenues », a-t-il ajouté.

Pour ces grévistes, leur mot d’ordre est suivi dans tous les tribunaux du pays.

« Aujourd’hui à Conakry, nous sommes informés que tous les tribunaux de première instance ne fonctionnent pas et en province aussi, dans beaucoup de préfectures et régions, les tribunaux restent fermés », ont-ils rassuré.

Ce mouvement de grève des greffiers risque d’impacter négativement le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire en Guinée, vu l’importance du rôle que les greffiers jouent dans les procès. Et ce débrayage intervient alors que les tribunaux de première instance sont débordés de dossiers criminels et correctionnels en attente d’être jugés et plusieurs citoyens attendent d’être fixés sur leurs sorts.

Maciré Camara

(00224) 628 11 20 98

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