Kassory Fofana, les forces sociales et les 40 millions…

3

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Le Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana chercherait-il à étouffer les forces sociales de Guinée ? Lors d’un point de presse qu’il a animé ce lundi 6 août, Oumar Sylla, membre des forces sociales a accusé Kassory Fofana d’avoir tenté de le corrompre en vue d’étouffer les démarches des forces sociales contre la hausse du prix du carburant à la pompe.

Selon lui, le chef du gouvernement guinéen lui a proposé une somme de 40 millions de francs guinéens.

“Je tiens à faire cette conférence avec vous, pour vous faire cas d’une tentative de corruption dont ma personne a fait l’objet il y a de cela deux semaines. Cette tentative de corruption s’est déroulée à Lambanyi, plus précisément chez Monsieur Kassory Fofana, le Premier ministre actuel. Cette rencontre s’est déroulée dans son salon. Monsieur Kassory Fofana en personne m’a proposé en contrepartie d’une somme de 40.000.000, que j’étouffe le mouvement les forces sociales de Guinée. Le lendemain on devait faire une marche, faire en sorte qu’il n’y ait plus de marche. Donc de voir comment est-ce que je vais faire, de me débrouiller pour mettre fin à ces marches. Après il me demande mon avis, je lui ai fait savoir avec énergie, avec fierté et avec dignité que cet argent, je n’en ai pas besoin et ce qui est sûr monsieur le Premier ministre, je ne vais pas vous mentir, acceptez de faire des concessions pour le bonheur de votre peuple. C’est un cri de cœur que votre population vous a fait, acceptez de diminuer le prix du carburant pour la population, ce n’est pas un défi”, a révélé Oumar Sylla, précisant que le combat ne vise ni le président de la République ni le Premier ministre.

“Je lui ai fait savoir que ce combat ne le vise pas, je lui ai fait savoir que ce n’est pas contre le Président de la République. Mais ce combat vise la diminution du prix du carburant pour la population, c’est ça l’objectif de la dynamique des forces sociales. J’ai dit nous n’allons pas reculer, j’ai dit qu’il ne faut pas que je vous mente monsieur le Premier ministre, nous n’allons pas reculer, nous irons jusqu’au bout. Carburant 8000 ou rien. Il m’a aussitôt coupé la parole, tellement qu’il était énervé. Il a piqué une colère, proférant des menaces à mon encontre. Qu’il ne dit pas les enfants qui vont sortir, mais nous les leaders, que celui qui sort, ils vont le chercher, ils vont le trouver, ils vont l’arrêter, ils vont le juger et condamner. Quand j’ai dit que je vais tenir mon discours une fois au stade, il m’a parlé au futur. Il a dit on te cherchera, on te traquera, on t’arrêtera, on te jugera et on te condamnera. Il dit qu’il va s’assurer, tant qu’il est Premier ministre, à ce que je purge ma peine parce que le communiqué venait, que la marche est interdite”, a ajouté cet activiste de la Société civile guinéenne.

Contacté, Sory Sow, ancien vice-président du défunt parti Guinée pour Tous (GPT) et proche du Premier ministre a balayé d’un revers de la main les accusations de Oumar Sylla et parlé d’« âneries ».

« C’est absolument ridicule. Est-ce que tu connais aujourd’hui un jeune en Guinée dans le contexte de précarité à qui on proposerait 40 millions et qui refuserait? Le Premier ministre que je connais ne fera jamais ça de sa vie. Il y a des gens qui sont en manque de popularité qui ont besoin de scoop pour être populaires. Mais ce que moi je demanderais, c’est que ceux qui ont besoin d’être populaires n’ont qu’à chercher d’autres cibles, ils n’ont qu’à laisser le Premier ministre en paix, ils n’ont qu’à le laisser en dehors de ça. S’ils ont des différends à régler entre eux acteurs des forces sociales, ils n’ont qu’à régler cela entre eux, mais qu’ils épargnent le Premier ministre de ces bassesses, il n’est pas de cette nature. Nous le défions d’apporter les preuves matérielles de ses déclarations. Cependant, le Premier ministre a un pays à gouverner, ils n’a pas de temps à consacrer à ses âneries », a pesté M. Sow.

Depuis le 1er juillet dernier, suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe, une grogne sociale a gagné le pays qui s’est finalement estompée.

Thierno Sadou Diallo

 

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

3 commentaires
  1. Observateur dit

    Mais qu’est ce qu’il est aller chercher ou faire chez le premier ministre? Mieux pourquoi ces «activistes» ne se renseignent pas sur l’évolution du prix du pétrole sur le marché international?Pourquoi ils ne se renseignent pas sur le prix dans les pays limitrophes? Je comprends que le désoeuvrement bas son plein en Guinée mais de là à se ridiculisé aux yeux du monde en organisant des marches sans fondement valable, c’est pathétique.

  2. Momo dit

    Rien de pathétique, C’est une désillusion, un atterissage forcé. Echec, lorsqu’on ne donne pas d’espoir à la jeunesse, echec, lorsqu’on demonte le vivre ensemble, echec lorsque la perspective d’un avenir radieux s’éloigne de plus en plus et l’horizon s’obscurcit. Vivement le changement en 2020, quelque soit le candidat, j’ai bon espoir qu’il fera mieux que l’actuel, c’est une certitude.
    Bonne journée à tous.

  3. Pecos dit

    Ils sont tous des militants de l’opposition et ils se font passer pour des activistes.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp