L’ancien président de la Cour constitutionnelle Kèlèfa Sall décédé samedi dernier à Conakry des suites de maladie rejoindra ce mardi sa dernière demeure. C’est ce qu’a décidé sa famille, affligée.
Selon une source proche de la famille du défunt -qui a joint Mediaguinee, Kèlèfa aurait demandé à ce que ses anciens collaborateurs ne lui rendent pas hommage.
« La famille de Kèlèfa a poliment décliné l’offre du pouvoir d’organiser des funérailles nationales en mémoire du défunt », ajoute notre source.
Par ailleurs, dans un post sur Facebook, Dansa Kourouma, président du CNOCSG qui fut un très proche de Kèlèfa Sall –info soutenue par Lansana Diawara de la MAOG-a souligné que « la dernière volonté de l’homme est que sa dépouille soit remise à sa famille pour un enterrement digne selon l’Islam et la culture mandingue ».
Brillant magistrat, homme de conviction, Kèlèfa Sall, 61 ans, a été évincé de son poste de président de la Cour constitutionnelle après un vent de fronde. Il sera remplacé en septembre dernier par Mohamed Lamine Bangoura.
Son discours prononcé lors de l’investiture du président Alpha Condé le 14 décembre 2015 pour un second mandat invitant l’actuel chef de l’Etat à ne pas succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes fera date.
« (…) Évitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes, car si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant », avait martelé Sall, natif de Siguiri.
Noumoukè S.