Kindia : un enseignant retrouvé mort dans un bâtiment inachevé après avoir frappé sa maman

Un enseignant, âgé de 27 ans, s’est donné la mort dans la sous-préfecture de Damakania, préfecture de Kindia.

Selon nos informations, la victime du nom de Charles Raymond Tolno, professeur de philosophie dans de nombreux établissements de Kindia s’est pendu après avoir frappé sa mère Victorine Milimono.

C’est dans le district de Khaliakhori précisément au secteur Nanaya 2 que le corps en décomposition de Charles Raymond Tolno a été retrouvé ce mercredi 05 juin 2019 dans un bâtiment inachevé.

Interrogé sur les circonstances de la mort de son enfant, Victorime Millimono répond en ces termes :

« On se n’est pas bagarrés, seulement je lui ai dit de m’aider à semer l’arachide. Il m’a dit non qu’il va même arracher ce qui est semé. Au moment où on parlait, il y avait mon petit-fils qui était arrêté et il a commencé à frapper ce dernier. C’est ainsi que je suis venu pour intervenir, il m’a cogné avec une brique sur le visage, je suis tombé. Après la scène, il est revenu pour me dire de lui pardonner tout en me demandant sa femme, je lui ai dit qu’elle est partie. Depuis lors, Raymond ne vient pas manger à la maison.  C’est aujourd’hui matin qu’ils m’ont dit que le corps d’un jeune a été retrouvé mort dans un bâtiment inachevé, j’ai dit que c’est mon fils ».

Ce corps retrouvé en état de décomposition avancé par les enfants a été examiné.

Pour docteur Koulidji, médecin généraliste à l’hôpital régional de Kindia, c’est par pendaison que la victime s’est donnée la mort.

« J’ai remarqué que c’est une pendaison réelle parce que j’ai vu deux cordes, l’une portant à l’ébauche du crâne de notre cadavre. Il avait ouvert la bouche qui est signe de suffocation, il était vraiment asphyxié. Ce n’est pas une pendaison récente car le corps avait déjà la présence d’asticot. Donc cela prouve que ça date de 10 jours », précise docteur Koulidji.

Avant de se donner la mort, Charles Raymond Tolno avait laissé une lettre dans laquelle il a demandé pardon.

« Je suis vraiment désolé mais c’est comme ça que le destin a décidé. Le pire est que le diable a tourmenté ma vie, prions donc pour ne pas se faire tenter par le Satan.  En bref, je demande pardon à tout le monde, à ma maman surtout et j’aime mes frères pour toujours », écrit-il.

A souligner que c’est le troisième cas de suicide dans la cité des agrumes depuis janvier 2019.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

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