Kory Kondiano reçoit le Premier ministre : ‘’la Constitution qui a été adoptée en 2010 a fait son temps’’

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Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a rencontré ce jeudi dans la salle des actes du Palais du Peuple le président de l’Assemblée nationale. Le but de cette entrevue était de parler des élections législatives à venir et du débat sur la nouvelle Constitution.

Le président de l’Assemblée Nationale honorable Claude Kory Kondiano a dit regretter l’absence du représentant de l’extrême droite et du centre.

« Nous avons reçu Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement aujourd’hui à l’assemblée nationale où il a rencontré la représentation nationale. J’avais souhaité que la représentation nationale qui relève d’une assemblée plurielle soit représentée par toutes les composantes de cette assemblée du point de vue famille politique, c’est-à-dire de l’extrême droite au centre, à la gauche. J’ai regretté hélas l’absence de la collègue de l’extrême droite et du centre parce que ça nous aurait permis d’avoir peut-être des positions et des positions différentes, des points de vue différents ou une sorte de débats contradictoire. Parce qu’une assemblée nationale c’est ça. Quand elle est plurielle, le débat est contradictoire, vous-même vous le constatez parce que vous couvrez pratiquement toutes les plénières, toutes les cérémonies d’ouverture, de clôture de nos sessions et on aurait donc pu avoir ce débat contradictoire, des questions différentes, des points de vue différents, des positions différentes, mais qu’à cela ne tienne nous avons pu avec l’ensemble des membres du bureau et les présidents des commissions générales, pu recevoir aujourd’hui monsieur le Premier ministre pour lui dire, les uns et les autres ce qu’ils pensent des deux points qui étaient à l’ordre du jour de notre rencontre. C’est-à-dire d’abord les élections législatives à venir et ensuite la Constitution. Pour les élections législatives à venir évidemment, la position de tous les intervenants était qu’il faut faire enfin en sorte que nous puissions avoir les élections la date approximative qui a été fixée par le pouvoir exécutif. Evidemment dans les détails vous avons proposé les uns et les autres une démarche pour faire en sorte que ces élections soient propres, soient crédibles et se passent sans pression, d’où qu’elles viennent. Mais l’essentiel est qu’elles soient propres et crédibles. En ce qui concerne la Constitution, conformément à l’article 51 de l’actuelle Constitution [de 2010], le président de la République est autorisé à organiser un Référendum pour consulter le peuple sur le contenu de la Constitution, le contenu à donner à la Constitution », a-t-il estimé.

Poursuivant, l’honorable Kory Kondiano appelle à ce que soient dépassionnés les débats sur la nouvelle Constitution

« Alors je voudrais vous dire une chose, ce débat a été trop passionnel, le débat sur le problème de la Constitution a été trop passionnel alors nous sommes confrontés à un problème réel. La Constitution qui a été adoptée en 2010 a fait son temps. Il n’y a pas un seul pays au monde où ceux qui sont chargés de rédiger une Constitution la rédige, cette Constitution est promulguée, elle entre en vigueur et que cette Constitution reste là toute la vie durant. Ce n’est pas possible, parce qu’au fur et à mesure qu’on la pratique, on l’utilise, au fur et à mesure que le temps passe, il y a un certain nombre de dispositions qui sont dépassées et qu’il y a lieu de revoir, c’est pour cette raison qu’en 1958 la France qui avait une Constitution sur la quatrième République qui consacrait l’instabilité gouvernementale a estimé nécessaire avec l’arrivée du général de Gaulle au pouvoir qu’il fallait avoir une autre Constitution avec un autre régime constitutionnel, ça se passe en France, ça se passe ailleurs dans tous les pays du monde. La Constitution américaine a, paraît-il, sept articles mais chaque fois que le contenu qu’on a, a fait son temps et qu’il faut essayer d’adapter ce contenu de la Constitution à la nouvelle situation créée par les changements intervenus dans le pays, on adopte un amendement. Je ne cite que ces deux cas mais dans tous les pays, il n’y a pas un seul pays au monde où on adopte une Constitution pour l’éternité.  Alors il y a eu trop de passions, c’est pour cela je pense qu’il faudrait que nous Guinéens, on ait l’habitude de dépassionner les débats et se retrouver autour de la table, même quand on n’a pas la même position sur le problème, mais qu’on discute, qu’on se comprenne pour essayer de s’entendre sur l’essentiel. Donc voilà ce sont ces deux points que nous avons abordés avec le Premier ministre. Nous lui avons donné au niveau des intervenants, le point de vue que chacun a sur  la question, sur les deux questions et je crois que le Premier ministre est parti satisfait de cette rencontre que nous avons eu ce matin », a insisté le président de l’Assemblée Nationale.

Maciré Camara

+224 628 112 098

 

 

 

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