La césarienne dans les cliniques clandestines : un médecin démasqué à Labé
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À peine affecté à l’hôpital régional de Labé, Dr Thierno Oumar Barry a été mis à la disposition des autorités régionales de la Santé. Ce dernier qui était en service à la Maternité est pointé du doigt dans une affaire de pratique contraire à l’éthique et aux normes de la médecine. Possédant une clinique privée, clandestine, dans le quartier Pounthioun, secteur N’Djolou, le mis en cause, selon le directeur régional de la Santé de Labé, aurait récemment attiré plusieurs patientes de l’hôpital régional vers sa clinique pour leur faire subir la césarienne moyennant 1 million de francs guinéens.
« C’est Conakry qui m’a appelé pour me demander si maintenant l’hôpital régional de Labé fait payer la césarienne. J’ai leur ai répondu que non. Alors, ils m’ont dit qu’il y a une femme à qui on a demandé de payer 1 million de francs guinéens pour la césarienne. Directement, j’ai appelé Dr Sall pour lui demander. A son tour, Dr Sall a appelé Dr Fatim. Elle aussi, elle dit qu’elle ne se souvient pas qu’une femme ait subi une opération ces derniers jours à la Maternité », explique-t-il. Par la suite, dans le cadre des enquêtes, ils ont bénéficié de la collaboration d’une patiente pour faire la lumière sur cette affaire. « Grâce à sa collaboration, je suis entré en contact avec le Docteur, que j’ai convoqué à la DRS. », indique le directeur. Selon lui, le médecin en question travaille à la Maternité et se nomme Thierno Oumar Barry. D’après nos enquêtes, depuis qu’il est arrivé à l’hôpital, chaque fois qu’une femme arrive à la Maternité, il attend jusqu’à ce qu’il totalise 3 patientes ou 4 pour les embarquer dans sa voiture pour les envoyer dans sa clinique, qu’il a créée de façon clandestine.», témoigne Dr Mamadou Oudy Bah.
Poursuivant, il a affirmé que la clinique de Dr Thierno Oumar Barry à été fermée, mais qu’il reste introuvable : « Nous avons trouvé la clinique. A notre arrivée, la patiente était couchée à l’intérieur. Elle a été transférée à l’hôpital pour poursuivre son traitement. Avec l’appui du préfet, qui a mis à notre disposition des gendarmes, la clinique a été fermée. »
Selon des sources, le médecin mis en cause aurait traîné des casseroles par le passé. A Mamou par exemple, il aurait été traduit en justice pour une affaire louche. Le DPS l’a mis à la disposition de la DRS. Mais il reste introuvable, son numéro ne passe pas.
Par Amadou Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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