La Cour suprême bloque la politique d'Obama sur l'immigration

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La Cour suprême des Etats-Unis a de facto bloqué jeudi une mesure emblématique du président américain Barack Obama: sa réforme de l’immigration. Le projet vise à protéger quatre à cinq millions de clandestins d’une expulsion.
La décision obtenue sans majorité, à quatre juges contre quatre, revient à poursuivre l’actuel blocage des décrets présidentiels sur cette question extrêmement chargée politiquement, en pleine année électorale. Le président Obama avait annoncé en novembre 2014 une série de mesures réglementaires s’assimilant à des régularisations temporaires de millions de migrants majoritairement hispaniques.
Ces décrets prévoyaient pour eux la délivrance de permis de travail, au nom du fait que les Etats-Unis étaient une « nation d’immigrants ».
Court-circuitage décrié
Depuis, quelque 26 Etats, pratiquement tous à majorité républicaine, ont refusé d’appliquer les décrets présidentiels. Ils ont aussi souvent obtenu des décisions de tribunaux soulignant que le chef de l’Etat avait outrepassé ses droits en court-circuitant les parlementaires.
De fait, l’initiative phare de M. Obama est au point mort, alors qu’il avait fait de ce dossier l’une de ses priorités en arrivant au pouvoir en 2009. La décision jeudi de la Cour suprême revient à l’enterrer encore plus profondément.
L’immigration est l’un des premiers chevaux de bataille du candidat républicain à la présidentielle Donald Trump. Le magnat de l’immobilier a promis de dresser un mur à la frontière avec le Mexique, électrisant davantage un débat à fort clivage.
« Frustrant » et « douloureux »
Ce tournant judiciaire est « frustrant » et « douloureux » pour des millions d’immigrés en situation irrégulière, a immédiatement souligné le président américain, tentant de placer le sujet au coeur de la campagne qui désignera son successeur à la Maison Blanche. « Si nous voulons véritablement résoudre ce problème, il faut que le Congrès vote une loi », a martelé M. Obama pour mieux insister sur l’importance de l’échéance du 8 novembre.
A sept mois de son départ, M. Obama, qui n’a plus le temps de revoir sa copie, doit se résoudre à déplorer le statu quo.
« La décision déchirante de la Cour suprême sur l’immigration pourrait séparer quelque 5 millions de familles menacées d’expulsion. Nous devons faire mieux », a lancé en écho sur Twitter la candidate démocrate Hillary Clinton.
ats

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