Le bien-être des enfants, une priorité pour le gouvernement et ses partenaires
Conakry, le 16 juin 2017 – A l’occasion de la célébration du mois de l’enfant guinéen 2017, le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance en collaboration avec ses partenaires Unicef, Plan Guinée, Chilf Found et Terre des Hommes, a
célébré ce vendredi 16 juin la journée de l’enfant africain au Palais du Peuple.
Instaurée par l’Union Africaine, cette journée est mise à profit à travers le monde pour attirer l’attention des décideurs sur les défis auxquels font face les enfants sur le continent. C’est dans cette optique que plusieurs acteurs évoluant dans la promotion et la protection de l’enfance dont le parlement des enfants, des organisations de défense des droits des enfants, des représentants des institutions nationales et internationales, des ambassadeurs accrédité en Guinée, la société civile, des membres du Gouvernement et de nombreux enfants venus de tous les horizons se sont retrouvés au palais du peuple pour marquer cette date historique.
L’objectif recherché est de briser le silence et de conscientiser la population sur le bien-être des enfants. Ainsi, à travers des animations, des présentations du ballet des enfants, des sketchs sur l’assassinat des enfants de Soweto, et sur le mariage des enfants, les enfants se sont exprimés pour dénoncer les violences dont ils sont victimes et solliciter plus d’attention à leur égard au cours de cette célébration.
Dans son adresse à l’assistance, la présidente du parlement des enfants a fait un véritable plaidoyer à l’endroit du gouvernement pour la protection des enfants de Guinée, en particulier pour les plus vulnérables. Elle a tout d’abord rappelé qu’un bon nombre d’enfants de Guinée et les filles notamment, sont privés de leurs droits d’être protégés contre la violence, l’exploitation, la discrimination, les abus et la négligence.
Face à ce phénomène alarmant dans les pays africains, Idrissa Bah a dressé les récents rapports relativement sombres sur la situation des enfants en Guinée. Selon elle, cet état de fait qui place aujourd’hui notre Pays parmi les Nations d’Afrique ayant un taux de mariage des enfants les plus élevés avec 25.9% des femmes mariées avant l’âge de 15 ans et 57.8% mariés avant l’âge de 18 ans, est préoccupant. C’est pourquoi dira-t-elle, « nous, les enfants de Guinée, estimons que le mariage des enfants constitue un véritable frein à notre épanouissement et à notre développement ».
Abordant dans le même sens, le Représentant de l’UNICEF dira que le mariage d’enfant qui est interdit par de nombreux accords internationaux constitue une violation de leurs droits. Car dit-il, il compromet leur droit à l’éducation et restreint leurs perspectives notamment en matière d’emploi. Marc Rubin dans son allocution a rappelé que les leaders du monde en adoptant en 2016, les 17 objectifs de développement durable à l’horizon 2030, se sont engagés à éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé, et la mutilation génitale féminine.
Toujours dans son allocution, le Représentant de l’UNICEF a déclaré que : « mettre fin au mariage des enfants n’est pas donc une option, mais c’est une véritable obligation légale et un impératif pour le développement d’une nation ».
Revigorée de cette déclaration du Représentant de l’UNICEF, la présidente du parlement des enfants de Guinée demandera au Gouvernement de faire de notre guinée, un pays sans mariage des enfants, un pays dans lequel les filles, les femmes jouissent du même statut d’égalité que les garçons et les hommes, et dans lequel toutes les opportunités leurs sont offertes pour réaliser pleinement leurs potentiels dans tous les aspects de la vie.
« Nous, les enfants de Guinée nous nous engageons à œuvrer de concert avec vous tous ici présents, pour être des acteurs de changement. Nous nous engageons à informer les enfants, les adolescents et les jeunes sur leurs droits, sur les services existants, à mobiliser nos familles et nos communautés pour nous assurer qu’ils sont davantage conscients de l’impact néfaste du mariage, tout en valorisant les alternatives au mariage » a annoncé Idrissa Bah.
Pour finir, le Représentant de l’UNICEF a affirmé que seul des efforts coordonnés entre tous les secteurs et à tous les niveaux permettront de mettre fin au mariage des enfants en Guinée. Poursuivant, il a salué l’engagement dont fait preuve le Président de la République et son Gouvernement pour aider à changer positivement la vie des filles et des femmes de Guinée.
Pour Marc Rubin, le lancement de cette campagne de lutte contre le mariage des enfants en ce jour en est la parfaite illustration. Il a rappelé par ailleurs que l’UNICEF ainsi que les autres partenaires, sont des alliés sur lesquels la Guinée peut toujours compter pour les enfants de Guinée.
Il a terminé en disant que l’enfant doit faire l’objet d’un intérêt particulier et d’une protection spécifique pour son épanouissement et de celui de la société tout entière.
Cellule de Communication du Gouvernement