Le nouveau pouvoir gambien toujours sous la menace de partisans de Jammeh

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Le commandant de la force ouest-africaine déployée en Gambie, le colonel sénégalais Magatte Ndiaye, a affirmé vendredi que des officiers favorables à l’ex-président Yahya Jammeh complotaient contre son successeur Adama Barrow.

« Des officiers de haut rang de l’armée qui ont fui avec l’ancien président ont maintenu des contacts avec des éléments hostiles au sein des forces de sécurité gambiennes encore en service actif », a déclaré à l’AFP le colonel Ndiaye, commandant de la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays).

« Si l’on ajoute l’influence de l’extérieur à l’opération de l’intérieur, on voit qu’il y a beaucoup de forces négatives qui conspirent à rendre ce pays ingouvernable », a-t-il ajouté.

Cette force, la Micega, majoritairement formée de militaires du Sénégal voisin, a été mobilisée en janvier pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir à Adama Barrow.

Bien que M. Jammeh ait fini le 21 janvier par partir en exil en Guinée Equatoriale, le mandat de la Micega a été prolongé par la Cédéao, à la demande de M. Barrow, de trois mois à compter du 21 février, avec « un effectif minimum de 500 hommes en provenance du Sénégal, du Nigeria et du Ghana ».

Il a été prorogé d’une année supplémentaire au sommet de la Cédéao à Monrovia le 4 juin, en raison de « la fragilité de la situation en Gambie », selon le communiqué final, qui appelle à une augmentation des effectifs de la force.

Le colonel Ndiaye a par ailleurs affirmé que, malgré « l’instauration d’une relation de confiance avec le peuple gambien et ses forces de sécurité », des manifestations en préparation exigeaient la vigilance de la Micega.

Une manifestation le 2 juin à Kanilai, village natal de M. Jammeh, à une centaine de km à l’est de la capitale, Banjul, contre la Micega, qualifiée par les protestataires de « force d’occupation », s’était soldée par un tué et plusieurs blessés dans leurs rangs.

Battu par M. Barrow à l’élection présidentielle du 1er décembre 2016, M. Jammeh, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de 22 ans, a refusé pendant six semaines de reconnaître les résultats du scrutin.

Il s’est finalement résolu à quitter le pouvoir à la suite d’une intervention militaire de la Cédéao et d’une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

Avec AFP

 

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