L’écrivain japonais Haruki Murakami reconnaît sans ambages le massacre de Nanjing dans son dernier livre (Le Quotidien du Peuple)

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Récemment, le célèbre écrivain japonais Haruki Murakami a publié son nouveau livre intitulé « Kishidancho Goroshi » (« Le commandeur des assassins »), dans lequel il s’exprime à la première personne sur l’événement historique que fut le massacre de Nanjing, et livre ses réflexions sur la guerre d’agression lancée par le Japon contre la Chine et le massacre de Nanjing, ce qui lui a valu d’être attaqué par les forces de droite japonaises.
Sur la photo figure le Mémorial du massacre de Nanjing, situé à Nanjing, et où on peut lire « Une tragédie pour l’humanité – Histoire du massacre de Nanjing lors de l’invasion de la Chine par l’armée japonaise ». L’image sur la droite porte la mention, écrite en langues chinoise, japonaise et anglaise, « 300.000 victimes ». Source : Site du Mémorial du massacre de Nanjing.
Dans son livre, Haruki Murakami écrit sous forme de dialogue entre questions et réponses pour décrire la situation : « Oui. C’est le massacre de Nanjing. Après de violents combats, l’armée japonaise a occupé Nanjing, et puis c’est là qu’a commencé le massacre … le fait qu’un grand nombre de personnes ont été impliquées et tuées dans les combats est un fait indéniable. Quant au nombre de Chinois qui sont morts, certains disent qu’il y en a eu 400 000, d’autres disent qu’il y en a eu 100 000. Cependant, qu’il y en ait eu 400 000 ou 100 000, où est vraiment la différence ? ».

Selon Zhu Chengshan, ancien conservateur du Memorial du massacre de Nanjing, qui a accordé une interview au journaliste du Quotidien du Peuple, « écrivain japonais de renommée internationale, Haruki Murakami pose une question « En fin de compte, 400 000 ou 100 000, quelle est la différence ? ». Il prend ainsi de l’altitude par rapport à la nature du massacre de Nanjing, il se place du point de vue du respect du droit des hommes à vivre, il se place du point de vue de la justice et de la conscience, et pose des questions instructives ».

Zhu Chengshan estime que le questionnement de Haruki Murakami a évidemment touché une corde sensible chez ceux qui tentent de nier l’histoire du massacre. La raison fondamentale qui explique qu’ils nient ce crime est un problème avec l’histoire.

Le massacre de Nanjing est un crime grave commis par le militarisme japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, et c’est un fait historique reconnu par la communauté internationale. En 1948, le Tribunal militaire pour l’Extrême-Orient (plus connu sous le nom de Procès de Tokyo) a estimé que, outre les cadavres jetés dans le Yangtsé par l’armée japonaise et ceux qui ont disparu par ensevelissement ou autres moyens (environ 150 000), le nombre de civils et de prisonniers chinois massacrés par l’armée japonaise à Nanjing se monte au total à plus de 200 000 personnes. Selon Zhu Chengshan, « le but de ceux qui provoquent le débat sur les chiffres du massacre de Nanjing est de tenter de nier l’existence du massacre de Nanjing, de nier l’existence de l’agression japonaise et l’histoire des victimes ».

Tirer les leçons de l’histoire sert d’avertissement pour l’avenir. En février 2014, la 12e session du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale a adopté une décision faisant désormais du 13 décembre de chaque année une Journée nationale de deuil en mémoire des victimes du massacre de Nanjing. Et en octobre 2015, l’UNESCO a officiellement inclus les « Dossiers sur le massacre de Nanjing dans la Mémoire du monde ». En outre, au Canada, le Conseil provincial de l’Ontario a annoncé son intention de faire aussi du 13 décembre de chaque année une journée anniversaire du massacre de Nanjing, une initiative qui est actuellement entrée dans sa phase finale d’étude.

Par Liu Junguo, journaliste au Quotidien du Peuple

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