L’ex-chef de campagne de Trump inculpé, l’enquête russe s’accélère

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Le procureur spécial enquêtant sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine a mis en accusation lundi trois membres de l’équipe de campagne de Donald Trump, dont son ex-directeur Paul Manafort et un conseiller ayant menti sur ses contacts avec Moscou.

Ces premières poursuites pénales marquent une accélération dans ces investigations qui empoisonnent la présidence.

Paul Manafort, en compagnie de son associé Richard Gates, fait l’objet de 12 chefs d’inculpation, parmi lesquels complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l’étranger, a annoncé le porte-parole de M. Mueller.

Réagissant sur Twitter, M. Trump a affirmé que les faits reprochés à M. Manafort remontaient à « des années ». « Il n’y a AUCUNE COLLUSION! », a-t-il également écrit.

M. Manafort avait rejoint l’équipe de campagne du milliardaire républicain en mars 2016, avant d’être contraint de démissionner quelques mois après.

« Pourquoi Hillary la crapule et les démocrates ne sont-ils pas visés????? », a ajouté le président américain.

Dans une initiative judiciaire distincte mais s’inscrivant dans cette même enquête ultra-sensible, George Papadopoulos a été mis en accusation et a plaidé coupable d’avoir menti aux enquêteurs du FBI, a annoncé lundi M. Mueller.

M. Papadopoulos, qui était chargé des questions de politique étrangère au sein de l’équipe de campagne, a par ses fausses déclarations « entravé l’enquête en cours du FBI sur l’existence de liens ou de coordination éventuels entre des personnes associées à la campagne et le gouvernement russe pour interférer dans l’élection présidentielle de 2016 », souligne l’acte signé par le procureur.

– Première comparution lundi –

Ces annonces offrent un vif contraste avec le secret et la discrétion qui entourent depuis six mois la tentaculaire enquête menée par M. Mueller, un ancien patron de la police fédérale américaine qui a été nommé en mai pour diriger ces investigations sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle.

Contrairement à un simple procureur fédéral, M. Mueller dispose d’une plus grande latitude d’action et d’une indépendance renforcée.

Paul Manafort, qui s’est rendu lundi au bureau du FBI du Washington, devait être présenté à la juge fédérale Deborah Robinson lundi en début d’après-midi.

MM. Manafort et Gates se voient principalement reprocher des activités non déclarées de lobbyiste et consultant en faveur de l’ancien président ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovitch.

Plus de 75 millions de dollars ont transité par des comptes offshore gérés par les deux hommes, Paul Manafort étant accusé d’avoir blanchi à lui seul 18 millions de dollars.

Ces opérations lui ont permis de « mener grand train » aux Etats-Unis, acquérant notamment diverses propriétés luxueuses, souligne l’acte d’accusation.

Pour M. Trump, qui ne cesse de dénoncer l’enquête confiée à M. Mueller comme une « chasse aux sorcières » reposant sur du néant, ces inculpations sont un coup, car elles viennent confirmer la réalité d’infractions criminelles présumées.

– Popularité en berne –

Mais, en même temps, M. Trump peut pour l’heure constater avec soulagement que le soupçon le plus grave, celui d’être arrivé à la Maison Blanche grâce à une entente avec un pouvoir étranger, n’est pas étayé.

Cette accélération des investigations intervient en tout cas à l’approche du premier anniversaire de son élection, le 8 novembre 2016.

Le successeur de Barack Obama vante la bonne santé économique des Etats-Unis, avec une croissance de 3% au troisième trimestre. Mais sa popularité reste en berne, comme l’a confirmé un nouveau sondage publié dimanche: 38% des Américains approuvent l’action du 45e président des Etats-Unis, contre 58% d’opinions négatives.

Au Congrès, où des enquêtes distinctes sur les ingérences russes sont en cours, le sénateur démocrate Mark Warner a averti Donald Trump qu’il serait « inacceptable » qu’il fasse usage de son droit de grâce, comme le permet la Constitution.

Comme d’autres élus, il voyait dans les mensonges de George Papadopoulos sur ses contacts avec des Russes une raison supplémentaire de poursuivre les investigations.

Ces derniers jours Donald Trump a tenté d’allumer des contre-feux visant les démocrates et Hillary Clinton, accusée elle-même de collusion avec la Russie lors de la vente de la société canadienne Uranium One, détenant des mines américaines, au groupe public russe Rosatom en 2010.

AFP

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