La maladie taboue qui touche une femme sur dix

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L’endométriose est la première cause d’infertilité. Cette maladie gynécologique, qui touche une femme sur dix, est toutefois « encore trop souvent ignorée et mal diagnostiquée », déplore mercredi Assita Kanko. L’élue MR à Ixelles, également connue pour sa lutte contre les mutilations génitales faites aux femmes, lance une campagne de sensibilisation et entend mobiliser les pouvoirs publics.

L’endométriose touche environ 14 millions de femmes en Europe et 180 millions à travers le monde. La maladie se manifeste principalement par de fortes douleurs pendant les règles et les rapports intimes. Elle est la première cause d’infertilité.

« Le diagnostic peut prendre des années. Et cela pour plusieurs raisons: le manque de formation des médecins et la persistance des tabous liés aux règles et à la douleur féminine, avec un impact non négligeable sur la vie affective et psychique des femmes », explique le Dr Chrysoula Zacharopoulou, chirurgienne-gynécologue en France et présidente de l’association « Info Endométriose », à l’origine d’une campagne de sensibilisation nationale dans l’Hexagone.

En Belgique, la maladie reste méconnue. « Trop souvent, j’ai entendu que les douleurs pendant les règles étaient normales, que mes symptômes étaient psychosomatiques. J’ai dû consulter plusieurs médecins avant que le diagnostic ne soit posé », témoigne une patiente et cheffe d’entreprise bruxelloise. « J’ai dû attendre d’avoir 41 ans avant que l’on trouve enfin ce que j’avais », enchaîne une autre.

Pour le Dr Zacharopoulou, « il y a un besoin réel d’écoute des patientes et de formation des praticiens ». Depuis le lancement de la campagne en France, « l’âge moyen des patientes en consultation a baissé. C’est déjà une petite victoire », assure-t-elle.

Inspirée par la campagne française, Assita Kanko entend sensibiliser la population et mobiliser les pouvoirs publics. A partir de ce mercredi, des affiches seront distribuées dans les écoles. Des tote-bags et des t-shirts ont également été confectionnés pour l’occasion. « Ceci n’est qu’une première étape. Nous irons également à la rencontre des ministères compétents, ceux de la Santé et de l’Education, notamment, pour les sensibiliser à la problématique », explique Mme Kanko. A terme, l’objectif est d’étendre la campagne à l’échelon européen.

Belga

 

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