Massacre des Peuls au Mali : Bah Oury invite Alpha Condé et Macky Sall à se bouger…

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L’attaque d’un village peul samedi par des membres présumés de groupes de chasseurs traditionnels (donzos) faisant au moins 100 morts a provoqué une onde de choc au sein de l’opinion.

L’attaque, selon l’AFP, s’est produite dans la zone de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso, où ces violences inter-communautaires sont particulièrement fréquentes entre Peuls, traditionnellement éleveurs et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture.

En Guinée, la tragédie a fait réagir Bah Oury, le vice-président -écarté- de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti de l’opposition. Dans un post sur Facebook, M. Bah a déploré « les réponses sécuritaires partiales des Etats qui, à l’en croire creusent davantage les fossés. Hélas ! »

« C’est préoccupant d’observer la répétition des tragédies se déroulant au Mali et au Burkina où les communautés qui cohabitent depuis plusieurs siècles sont plongées dans des conflits fratricides. Les réponses sécuritaires partiales des États creusent davantage les fossés. Hélas ! », regrette le politique guinéen qui fut ministre de la Réconciliation nationale.

Poursuivant, Bah Oury de prévenir : « la dégradation de la situation sécuritaire au Mali qui est devenu le «ventre mou » de la région Ouest-africaine menace la stabilité des pays limitrophes. »

« Les présidents Président Alpha Condé et Macky Sall doivent prendre des initiatives concertées à cet effet au niveau de la CEDEAO », plaide-t-il enfin.

Issa

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Je trouve que l’idée de notre compatriote, Mr. Bah Oury, a du sens, en raison de la barbarie et des crimes commis contre l’humanité puisqu’il s’agit d’un crime de masse et qui a ciblé clairement une ethnie y compris d’innocents enfants, de jeunes et femmes qui n’ont aucune responsabilité dans la guerre interminable que se livrent les bandes armées terroristes et les fondamentalistes religieux dans le centre et le Nord du Mali.

    Ceci dit, la condamnation de ces crimes horribles par les sociétés civiles, les élites nationales, la classe politique et les leaders religieux dans la Sous-région a-t-elle été suffisamment forte et audible après ce massacre de villageois Peuls ?

    Je ne crois pas du tout et c’est très dommage et incompréhensible, quand bien même il s’agit d’une affaire intérieure qui relève à proprement parlé de la gestion du Gouvernement Malien.

    Oui, il y a la responsabilité indiscutable du Gouvernement Malien, sinon, comment voulez-vous que la Communauté internationale fasse tout sur le terrain, en lieu et place du Gouvernement Malien sur son propre territoire, et ce depuis 2012 ? Cela est incompréhensible de la part du Gouvernement Malien. Un chat, il faut l’appeler un chat.

    Toutes mes condoléances aux familles d’innocentes victimes de la cruauté et de la lâcheté d’un autre âge.

    L’on ne peut s’empêcher de faire quelques observations sur ce qui se passe actuellement au Mali :

    (1)Les deux derniers grands crimes commis, en l’occurrence celui contre les militaires de l’Armée Malienne et celui contre les villageois Peuls dans le centre ouest du pays, seraient intimement liés selon les sources concordantes sur place.

    Question. Depuis que l’avalanche des crimes et des violations massives des droits humains a pris de l’ampleur au Mali, particulièrement durant l’année 2018, quels sont les résultats des investigations officielles contre les planificateurs et exécutants des crimes, et quelles sanctions ont-été prises par l’Etat Malien ?

    Toutes les sources indépendantes s’accordent pour dire qu’il règne une grave impunité au Mali et qui ouvre le boulevard aux chefs de guerre et aux groupes de criminels de tous bords pour continuer royalement dans les jeux du massacre intra-communautaire.

    (2)L’Etat Malien a une grande part de responsabilité dans son système sécuritaire et judiciaire totalement défaillant de bout en bout.

    Lisez le Rapport présenté par l’Expert Indépendant des Droits de l’homme, Mr. Alioune Tine devant le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies le 21 Mars dernier à Genève, et vous serez dévasté par ce qui se passe dans le Centre et le Nord du Mali actuellement.

    L’on avait déjà un avant-goût du Rapport de Mr. Alioune Tine, puisque le 11 Octobre 2018, il avait présenté son Résumé très alarmant, pessimiste et critique après 5 mois de mission et de consultation sur place au Mali.

    L’Etat Malien est quasiment absent sur une grande partie du territoire Malien, et c’est incompréhensible après tant de grands moyens humains et matériels mis en oeuvre par la Communauté internationale depuis le début de la rebellion planifiée par la nébuleuse Touareg et ses alliés islamistes en 2012 et pour sauver ce pays.

    Pourquoi le Gouvernement Malien a-t-il autorisé la création des milices dites d’auto-défense notamment Dogon et leurs alliés, au moment où son Armée Nationale était sur place ainsi que les forces internationales de maintien de la paix (la MINUSMA) ? Pour règler quel problème sécuritaire au Mali, en lieu et place des pouvoirs publics et de la MINUSMA ?

    Ceci dit, le chef de guerre Amadou Kouffa, est un criminel de guerre qui devrait répondre immédiatement de sa brutalité et de son diabolique projet politique pour la création de l’Empire du Macina au Mali.

    La Justice internationale devrait s’auto-saisir de son dossier et de celui des dirigeants des milices d’auto-défense Dogon et autres ayant commis des crimes, sinon les tueries et les barbaries continueront.

    Amadou Kouffa a une grave responsabilité dans ses discours ethnicistes et son instrumentalisation des vieilles querelles intra-communautaires (entre éleveurs et agriculteurs) pour faire de toute l’ethnie Peule la victime de toutes les exactions et punitions de l’Armée et de l’Etat Malien.

    Amadou Kouffa fait du mal à la communauté Peule du Mali, et c’est dommage qu’il n’y ait pas suffisamment de voix audible pour condamner sa désastreuse politique du suicide collectif et du va-t-en-guerre absurde qui ne mènera nulle part, sinon qu’à ruiner toute une région majoritairement habitée par les pasteurs et nomades Peuls.

    Même les principaux leaders de la rebellion Touareg ont reconnu que c’est bien Amadou Kouffa et son redoutable Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) qui étaient derrière la planification de l’attaque ayant conduit à la mort atroce de la trentaine de militaire Maliens au Camp militaire de Dioura, le 17 Mars dernier.

    (3)Les décisions de révocation de certains hauts gradés de l’Armée Malienne et les nominations de nouveaux Généraux au sein de la hiérarchie militaire Malienne, prises après le Conseil des Ministres de 30 minutes d’hier Dimanche 24 Mars 2019, sont-elles suffisantes ?

    Certainement non, puisque la vraie cause des massacres se trouve dans l’impunité notoire et la non arrestation des auteurs de crimes et leur non déferrement devant les Tribunaux pour y être jugés.

    La situation sécuritaire et les violations massives au Mali, sont inquiétantes pour l’avenir de ce beau pays.

    Tout le monde y est coupable : le Gouvernement, les Chefs de guerre de la rebellion Touareg et des milices d’auto-défense, les leaders religieux qui enflamment la crise et qui sont de plus en plus en train de se substituer au Gouvernement Malien, et l’appareil sécuritaire et le renseignement.

    (4)L’intervention des Présidents Alpha Condé et Macky Sall auprès de leur homologue IBK, est de l’ordre du possible, compte tenu de la situation qui s’aggrave pour les populations du Centre et du Nord Mali.

    Mais elle va être très compliquée politiquement parlant, après tant d’engagements militaires souscrits par ces deux pays (la Guinée et le Sénégal), dans le cadre des résolutions de la CEDEAO, de l’UA et des Nations Unies pour le retour de la paix et de la sécurité au Mali d’une part, et de l’autre, par la spécificité des enjeux de la quasi impossible cohabitation des communautés vivant dans le Centre et le Nord du pays, tant que les chefs de guerre continueront à dicter leurs Lois sur le terrain.

    La mauvaise situation politique et sociale du pays et la gestion catastrophique des différentes crises internes (tellement nombreuses) sont inquiétantes pour l’avenir même du Mali en tant qu’Etat unitaire.

    Je ne parle même pas du grand vide, que dis-je, du danger politique créé par la non application effective des Accords négociés à Alger avec les groupes indépendantistes Touareg et leurs supplétifs.

    Bref, l’horizon est très sombre au Mali, et le Peuple Malien ne le mérite pas du tout.

    Wait and see.

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