Menace de déguerpissement à Kaporo-rail : le tribunal de Dixinn renvoie le dossier au 2 novembre

1

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Le déguerpissement annoncé des habitants de Kaporo-rail qui a pris une tournure judiciaire va encore trainer. Ce vendredi 19 octobre, le tribunal de première instance de Dixinn a renvoyé cette affaire qui oppose les occupants de ce quartier au Ministère de la ville et de l’aménagement du territoire.

Après l’ouverture des débats, l’affaire a été renvoyée au 2 novembre à la demande de la défense qui était absente mais qui était représentée par un autre avocat.

Pour la partie civile, le silence d’un peuple n’est pas signe de la paix.

« Si Kaporo-Rail garde occupé, garde le silence, Il faut que l’État comprenne que le silence d’un peuple n’est pas un signe de la paix, le peuple agira par les moyens de droit, les moyens mis à sa disposition par le législateur. Aujourd’hui encore, nous constatons l’absence de l’agent judiciaire de l’État dans cette confrontation qu’il nous a obligé d’initier contre lui, il s’est fait substitué par un avocat dont la tâche était simplement de demander le renvoi en quinzaine pour l’examen des pièces que nous avons produits à l’appui de nos prétentions. Donc l’affaire est renvoyée à l’audience du 2 novembre, à laquelle nous comptons recevoir les conclusions écrites de l’agent judiciaire de l’État », a dit Me Paul Yomba Kourouma, avocat de la partie civile .

L’État guinéen qui avait demandé aux habitants de ce quartier de quitter leurs habitations avant le 30 septembre dernier, semble reculer face à la pression. Plus de 600 familles sont concernées par ce déguerpissement.

Thierno Sadou Diallo

+224 626 65 65 39

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    La puissance publique a l’obligation de trouver la solution la plus constructive et la plus sage possible, à ce problème éminemment lourd sur le chapitre social et la stabilité dans la cité. Absolument rien n’est au dessus de la stabilité sociale et politique dans le pays. Quel que soit le prix à payer pour la paix civile, il faut y aller et y arriver.

    Si l’Etat n’a pas raison, la Justice devra dire le droit et rien que le droit. Un Etat ne ruine pas ses propres enfants, au motif qu’il a l’argument de la force. Il faudrait continuer le débat jusqu’au bout entre les citoyens concernés et la puissance publique.

    Si le projet demande une reévaluation plus profonde et plus positive, l’Etat doit en trouver les ressources nécessaires, quel que soit le temps nécessaire que cela prendra. La première richesse de l’Etat ce sont ses citoyens.

    Chaque jour qui passe, les terrains urbains dans le contexte de l’explosion démographique et de la création de richesse économique, prendront de la valeur, et l’Etat devra en tenir compte vaille que vaille dans ses négociations avec les citoyens de Kaporo-Rails.

    Ce n’est pas du tout une exception pour Kaporo-Rails, c’est une question de logique économique valable partout dans le monde. Qui a créé tout le retard dans le développement de ce difficile projet urbain de Kaporo-Rails ? L’Etat ou bien les citoyens ?

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp