Michael Bloomberg renonce à la présidentielle américaine de 2020

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Michael Bloomberg ne sera probablement jamais candidat à la présidence des Etats-Unis: après moult hésitations, l’ex-maire de New York a annoncé mardi renoncer à se lancer dans la mêlée pour l’investiture démocrate, qui compte déjà 14 prétendants.

« Je crois que je battrai Donald Trump lors d’une élection nationale », a indiqué dans une déclaration M. Bloomberg, 77 ans, classé 9e homme le plus riche du monde par le magazine Forbes.

« Mais je mesure aussi clairement la difficulté de remporter l’investiture démocrate, déjà très disputée », a-t-il ajouté.

« Le choix devant moi était clair », a encore expliqué celui qui dirigea 12 ans durant la capitale financière américaine. « Devrais-je passer les deux prochaines années à parler de mes idées et de ce que j’ai fait, sachant que peut-être je n’emporterai jamais l’investiture démocrate? Ou passer les deux prochaines années à continuer le travail que je mène et que je finance déjà, dont je sais qu’il peut produire de véritables résultats, bénéfiques pour le pays? ».

« Je me rends compte que je préfère faire plutôt que parler. Et j’ai conclu que la meilleure façon pour moi d’aider le pays est de me retrousser les manches et de continuer à travailler », a-t-il ajouté, en annonçant une nouvelle initiative, « Beyond Carbon » pour convertir l’Amérique aux énergies propres.

– Trump « complètement dépassé » –

C’est la deuxième fois que M. Bloomberg renonce à la course à la Maison Blanche. Il avait déjà envisagé de se présenter comme indépendant lors de la campagne présidentielle 2016, avant d’abandonner de peur de diviser les démocrates.

Depuis l’élection de Donald Trump, qu’il juge « incompétent » et « complètement dépassé », lui qui avait toujours soutenu des candidats tant démocrates que républicains, s’était raccroché fermement au camp démocrate.

Mais après avoir sillonné les Etats-Unis, ce modéré a reculé, sans doute aussi en raison du vent de gauche qui souffle sur ce parti.

Beaucoup de démocrates appellent désormais, comme Bernie Sanders, à rejeter Wall Street et défendent des mesures qui passaient autrefois pour radicales aux Etats-Unis, comme une couverture santé pour tous ou des universités gratuites.

Des propositions que Michael Bloomberg, dont la fortune est estimée à 55,6 milliards de dollars par Forbes, a jugées « irréalistes ».

Il a d’ailleurs averti mardi l’aile gauche du parti: « Il est essentiel que nous désignions un Démocrate qui soit dans la meilleure position pour battre Trump et ressouder notre pays », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas laisser le processus des primaires entraîner le parti vers des extrêmes qui diminueraient nos chances. »

En renonçant à se présenter, M. Bloomberg laisse le champ libre à un autre modéré septuagénaire, l’ex vice-président Joe Biden, dont tout le monde attend maintenant de savoir s’il sera bien candidat.

– 500 millions sur la table? –

Signe des différences au sein du camp démocrate, beaucoup à gauche voient Michael Bloomberg comme un technocrate arrogant, déconnecté des petites gens, que ses politiques « élitistes » ont obligé à quitter New York.

Les milliardaires comme Bloomberg « veulent maintenir un système vicié en place, ils prévoient de dépenser des fortunes pour maintenir le statu quo », raillait récemment la sénatrice et candidate déclarée Elizabeth Warren.

Pourtant, M. Bloomberg a montré qu’il pouvait utiliser sa fortune pour défendre des causes chères aux démocrates.

Au-delà du climat, il se bat aussi pour renforcer la législation sur les armes, et combat à sa façon les inégalités: il a récemment fait un don record de 1,8 milliard de dollars à son ancienne université, Johns Hopkins à Baltimore, pour qu’elle accueille gratuitement les étudiants les plus modestes.

Lors des dernières législatives américaines, cette incarnation du « self-made man » – devenu riche après 15 ans chez Salomon Brothers qui lui ont permis de lancer sa société d’informations financières éponyme – a dépensé plus de 100 millions de dollars pour soutenir une vingtaine de démocrates, presque tous élus.

Même si Michael Bloomberg renonce à la Maison Blanche, les démocrates devraient pouvoir compter sur sa générosité pour les aider à battre M. Trump.

Selon certains de ses proches, cet homme deux fois grand-père serait prêt à débourser au moins 500 millions de dollars dans la campagne.

Autre renoncement annoncé mardi: celui d’Hillary Clinton, qui a confirmé qu’elle ne se représenterait pas, après sa défaite cuisante en 2016.

Le président américain a réagi avec ironie: « Mince, est-ce que ça veut dire que je ne pourrai pas me battre contre elle? Elle nous manquera amèrement », a-t-il tweeté.

AFP

 

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